jeudi 3 septembre 2015

European asylum seeker application decisions


http://www.economist.com/blogs/graphicdetail/2015/05/daily-chart-1?fsrc=scn/tw/te/pe/ed/seekingsafety


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L’Europe devrait lancer prochainement la deuxième phase, plus offensive, de son opération navale en mer Méditerranée pour s’en prendre directement aux réseaux criminels de passeurs de migrants responsables de la mort de centaines de personnes, a indiqué jeudi la haute représentante pour la politique étrangère et de sécurité de l’UE, Federica Mogherini. 

Les expulsions rapportent gros à Air Berlin
En 2014, les autorités allemandes ont expulsé 10.844 personnes, parmi lesquelles 8.557 par avion. Destinations les plus fréquentes: la Serbie, l'Italie, la Macédoine et le Kosovo. Ces expulsions représentent une manne financière pour les compagnies aériennes allemandes, fait remarquer le quotidien Die Welt:
«Le 4 février 2014, par exemple, un vol groupé vers la Serbie a décollé de l'aéroport de Düsseldorf à bord d'un appareil d'Air Berlin. À l'intérieur se trouvaient 43 personnes à reconduire à la frontière, qui étaient accompagnées par pas moins de 35 fonctionnaires fédéraux. Le coût du vol s'est élevé à 45.000 euros. L'an dernier, un vol groupé encadré par des fonctionnaires a décollé presque chaque mois depuis un aéroport allemand. Ces mesures de sécurité ont coûté plus de 2,6 millions d'euros à l'échelle fédérale en 2014.»
L'hebdomadaire Focus avait déjà enquêté sur ce sujet en 2014. Comme il l'expliquait alors, les compagnies aériennes allemandes sont tenues d'accepter à bord de leurs vols réguliers les personnes qui sont expulsées du territoire allemand. Et les pilotes qui refuseraient d'embarquer un passager pour des raisons morales seraient soumis à des sanctions, expliquait alors Jörg Handwerg, porte-parole du syndicat de pilotes allemands Cockpit:
«Les pilotes n'ont juridiquement pas le droit de s'opposer à une expulsion. Mais si un passager qui s'apprête à être expulsé se défend vigoureusement et représente ainsi une menace pour lui-même et les autres, le pilote peut alors décider d'annuler l'expulsion. C'est la seule situation dans laquelle il n'est pas soumis à des sanctions en cas de refus.»
En 2014, indique Die Welt, 114 expulsions ont dû ainsi être annulées en raison du comportement jugé dangereux des passagers en instance d'expulsion. La plupart des refus venaient de la Lufthansa et de sa filiale low-cost Germanwings.
Mais les compagnies allemandes ont tout le même le droit de refuser d'affréter des avions spéciaux. Ainsi, la Lufthansa, contrairement à Air Berlin, indique à Die Welt ne pas organiser de vols charter pour reconduire des personnes à la frontière. Il arrive d'ailleurs que les autorités allemandes fassent appel à des compagnies étrangères, telles Bulgaria Airways ou Adria Airways.
Le nombre d'expulsions étant en augmentation –8.178 rien que durant le premier semestre 2015–, celles-ci s'avèrent lucratives pour les compagnies aériennes, explique un professionnel de la branche aéronautique sous couvert d'anonymat à Die Welt:
«Ce ne sont pas des billets bon marché. Les compagnies aériennes encaissent de belles sommes.»
D'après Focus, Air Berlin aurait déjà organisé 26 vols charters entre 2011 et 2013, ce qui lui aurait rapporté 1,471 million d'euros. Une somme dont s'acquitte Frontex, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures. Mais le magazine ignore quel a été le bénéfice de la compagnie aérienne sur ces vols.

La crise des réfugiés coûtera 120 millions aux CPAS
La crise des réfugiés coûtera l'an prochain quelque 120 millions d'euros supplémentaires en termes de revenu d'intégration, selon une estimation émanant du cabinet du ministre de l'Intégration sociale Willy Borsus, relayée vendredi par le quotidien l'Echo. Le Commissariat-général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA), l'organisme public qui octroie le statut de réfugié, s'attend à ce que d'ici l'an prochain, 2.500 décisions finales soient prises par mois en la matière. C'est plus du double qu'actuellement.
"Actuellement, 60% des demandeurs obtiennent l'asile. Compte tenu de la situation au niveau international, il y a de fortes chances que ce taux de 60% ne diminue pas", affirme Dirk Van den Bulck, patron du CGRA. Cela signifie que l'an prochain, ce sont 18.000 dossiers d'asile qui seront jugés recevables, soit trois fois plus que l'an dernier. Si l'on tient compte du fait que ces dossiers concernent souvent plusieurs personnes, on doit s'attendre à ce que l'an prochain, 23.400 personnes obtiennent le statut de réfugié, ce qui impliquera un accroissement des dépenses des CPAS.

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