samedi 28 février 2015

Les 3 affaires judiciaires Moreau ...

Selon Lalibre, Le juge Richard dessaisi du dossier Moreau

Le juge Philippe Richard est le seul juge d'instruction spécialisé dans les dossiers économico-financiers de l'arrondissement judiciaire de Liège (environ 200), avec peu d'enquêteurs à sa disposition.

Quels sont les dossiers d’enquête que Philippe Richard va/a? céder à un autre juge d’instruction ?
Il y en aurait trois :
  1. Les locaux de Tecteo ont été perquisitionnés en 2011 sur la base d’une lettre anonyme dénonçant des abus de biens sociaux à mettre à la charge de Stéphane Moreau.
    Entre autres, des camionnettes de l’entreprise auraient été prêtées à des politiciens pour l’organisation de leurs campagnes électorales.
    Ou encore, des véhicules en fin de vie de Tecteo auraient été revendus à des prix avantageux à des connaissances. Stéphane Moreau avait été inculpé pour cette accusation.

    NB ??? : En janvier 2013, la députée Julie Fernandez Fernandez posait une question parlementaire sur l'affichage moral et religieux (protestant évangélique) du chef d'enquête de l'affaire Tecteo, instruite par Philippe Richard, en s'interrogeant sur sa neutralité.
    Résultat : en mai, le dossier Tecteo était retiré à la PJF de Liège et confié à l'Office central pour la répression de la corruption (OCRC), à Bruxelles.
     
  2. cinq employés d’Ethias sont inculpés par la justice liégeoise d’avoir rédigé un contrat d’assurance en faveur de Stéphane Moreau en l’antidatant afin de couvrir a posteriori un sinistre que ce dernier avait subi. Un arbre de l’un de ses terrains était tombé sur un bâtiment voisin. Mais Stéphane Moreau n’ayant pas d’assurance familiale, Ethias aurait alors préparé un document antidaté pour le protéger.
    Des perquisitions avaient eu lieu en septembre 2014 chez Ethias à Liège, sur la base de ces soupçons.
     
  3. les années d’ancienneté professionnelle de la mère de Stéphane Moreau auraient été gonflées par la Société de Logement du Plateau (qui gère les logements sociaux à Ans) afin de permettre à cette personne de bénéficier d’un capital plus important lors de sa pension dans le cadre d’une assurance-groupe signée avec Ethias. Une dénonciation anonyme accuse Stéphane Moreau d’être à l’origine de cette hausse fictive de 10 ans de la durée de la carrière de sa mère.

Lire aussi:


L'enquête Tecteo sur l'immobilier, d'Ans à Chypre - 19/03/14

L'enquête Tecteo du juge d'instruction liégeois Philippe Richard s'est hasardée sur le terrain privé des projets d'investissement de Stéphane Moreau, en soulevant de nombreuses interrogations. Moreau se défend d'avoir investi un euro à Chypres et dénonce une violation du secret professionnel du côté des enquêteurs.

dimanche 22 février 2015

Fannie and Freddie's megabucks

The Economist: Fannie Mae and Freddie Mac
Never been better America's mortgage-insurance giants are making bigger profits than before the crisis


Source Wikipedia:

Le Community Reinvestment Act (CRA) ou « Loi de financement communautaire » est une loi américaine portant sur les relations entre banques ou autres grands organismes financiers de dépôts et communautés. Votée en 1977 sous Jimmy Carter, elle a été modifiée et élargie en 1997 sous le gouvernement de Bill Clinton. La loi CRA oblige ces organismes à rendre disponible au public un suivi détaillé de leurs opérations financières avec les différentes composantes de leur communauté (notamment les quartiers aux revenus faibles ou modérés) et mandate les agences publiques Fed, OCC, FDICC et OTS en tant qu'autorités de tutelle disposant de pouvoirs spéciaux pour qu’elles incitent ces organismes financiers de dépôt à répondre aux besoins des communautés où elles sont admises. La loi CRA affiche l’intention de n’inciter ni à des crédits douteux ni à des pratiques indélicates dans l’attribution de prêts.
Le CRA a pour but de contrer le refus des banques de prêter aux personnes habitant dans certains quartiers d'une ville. Selon William Julius Wilson, ces quartiers devenaient rapidement des ghettos dangereux à cause du manque d'investissement1.
L'idée que ce dispositif législatif est en partie responsable de la crise financière de 2008 via la crise des subprimes est défendue par des économistes libéraux ou libertariens. Ils considèrent qu'il a obligé les banques à prêter à des ménages qui risquaient de devenir insolvables.

Corrigendum: Ce dispositif législatif porte clairement une lourde responsabilité dans la crise financière de 2008 via la crise des subprimes  Ces banques étaient obligées de prêter à des ménages  insolvables.

mardi 10 février 2015

Le rôle de Staline dans l’histoire de la Russie était positif

Lu dans la libre:

"Pour la première fois depuis la chute de l’URSS, la majorité des Russes (52 %, contre 30 %) estiment que le rôle de Staline dans l’histoire de la Russie était positif. La même proportion de Russes ont la même opinion élogieuse de Nicolas II, dernier empereur de Russie. Tels sont les résultats du dernier sondage d’opinion effectué par le bureau d’études sociologiques Levada-centre. En d’autres termes, feue la monarchie russe, hier encore maudite par les Soviétiques, est vénérée aujourd’hui en Russie au même titre que le bourreau cruel de cette même Russie tsariste !
Malgré le caractère schizophrène de cet état d’esprit, cette situation témoigne de la psychologie de la majorité absolue de la société russe qui, depuis la crise des relations russo-occidentales, reste persuadée que la Russie est un pays parfaitement moderne (69 %), riche (66 %), libre (73 %) et dont on a peur (86 %). Pour 68 % des sondés, leur pays est d’ores et déjà une grande puissance. Et c’est bien pour ces mérites qu’on n’aime pas la Russie et qu’on lui veut du mal."

jeudi 5 février 2015

Péninsule arabique


http://www.liberation.fr/monde/2015/01/26/les-sept-familles-de-la-peninsule-arabique_1187047





Lire aussi:

Et si derrière la critique systématique des actions de ce pays du Golfe se cachait le stade suprême de l'islamophobie, s'interroge Sihem Souid.
Il est bien sûr permis de critiquer le Qatar, à l'instar de tous les pays du monde. Néanmoins, avec le Qatar, on a dépassé le stade de l'irrationnel. Voilà un pays riche de près de deux millions d'habitants et de sa rente pétrolière et gazière, qui ne réclame aucune aide internationale pour son développement, qui joue un rôle pacificateur dans les relations internationales et qui est pourtant accablé par une classe politique toujours en verve quand il s'agit de clouer des Arabes au pilori. Il faut savoir - ce qui est encore plus étonnant, pour ne pas dire plus - que, lorsque le Qatar convie tous ces messieurs à "colloquer", ils répondent tous présents.
Récemment, peu de temps avant la fin de la session parlementaire, en mai dernier, Doha organisait son fameux forum où se rencontrent des personnalités du monde entier. Quel pays est venu avec la délégation la plus nombreuse ? La France, avec 80 personnes. Les Anglais n'étaient que 24. Ce qu'on ne sait pas, c'est que les parlementaires hexagonaux se sont "battus" pour être dans l'avion. Au point que le président du groupe d'amitié France-Qatar au Palais-Bourbon avait été obligé de rappeler à l'ordre chacun des partis représentés.
On les comprend. Se rendre au Qatar est une magnifique expérience. Femmes ou hommes, on s'y sent en sécurité. Pour les abonnés aux clichés, les dames se promènent sans tuteur et vêtues comme bon leur semble. Avec ou sans voile, colorées de mille facettes. Les rues sont sûres. Du point de vue de la sécurité, ça ne rigole pas au Qatar, la vidéosurveillance, adorée par nos politiques, notamment à l'UMP, y est une alliée appréciable. Les night-clubs sont accessibles grâce à un badge magnétique, impossible d'échapper à ses responsabilités en cas de mauvais comportements, bagarres ou autres faits.
Quand la Chine rachète des vignobles, le vin devient-il taoïste ou confucéen ?Tous les partis politiques devraient saluer la réussite du Qatar ; en plus, avec une famille royale francophone, la France a tout à gagner à devenir son alliée privilégiée. En réalité, tout le monde a compris que ce qui pose problème, aux observateurs, journalistes et autres acteurs de la vie politique, c'est l'islam. On peut lire régulièrement des diatribes anti-Qatar, y compris en France, dans la presse progressiste partant du postulat qu'un pays musulman n'est pas très catholique. Un petit État souhaite injecter de l'argent pour aider des PME, y compris dans les quartiers populaires, et voilà que surgit le spectre de l'islamisation. Quand la Chine rachète des vignobles, le vin devient-il taoïste ou confucéen ?
Comme pour le PSG, quel complexe de pouvoir rivaliser parmi les plus grands clubs de foot du monde ! La France a désormais une équipe qui compte dans ses rangs les meilleurs joueurs du monde, de Zlatan Ibrahimovic à Cavani - acquis pour la modique somme de 64 millions d'euros. Les supporteurs, élus ou non, ne voient plus le spectre d'une islamisation rampante, mais bien un élan formidable pour un club qui fait la fierté de tout un pays.
D'ailleurs, en ce qui concerne le PSG, il n'y a pas de risque que le drapeau du Qatar flotte au sommet de la tour Eiffel. À Doha, on cultive la discrétion.

dimanche 1 février 2015

Greece.fin

26 janvier 2015: Le ton est donné ...
1er acte de Tsipras en tant que Premier Ministre: visite du memorial des victimes de crimes nazi dans un quartier d'Athènes .... tout serait la faute de ces méchants Allemands depuis les années 40 ...

Tout léger rétroacte:

Yanis Varoufakis, nouveau ministre des Finances.
Extrait d’un article de son blog écrit le 3 juin 2012, à la veille des élections législatives du 17 juin :

Doit-on redouter "l'ultra-gauchisme" de Syriza?
Ma réponse est un non retentissant. Je ne vous recommande pas de lire (même à ceux d'entre vous qui parlent grec) leur manifeste. Il ne vaut même pas le papier sur lequel il est écrit. Bien que plein de bonnes intentions, il contient peu de détails, est rempli de promesses qui ne pourront pas et ne seront pas tenues (la plus grande étant que l'austérité sera annulée); c'est un fourre-tout de politiques sans importance. Ignorez-le purement et simplement. Syriza est un parti qui a dû passer en l'espace de quelques semaines d'une agglomération de partis politiques marginaux à un parti important qui pourrait être en position de former un gouvernement dans les prochaines semaines. À plein d'égards, il s'agit d'un "travail en cours". D'où son manifeste peu appétissant.
En mai 2010, alors que les banques européennes ne sont pas tout à fait remises de la faillite de Lehman Brothers, les potentielles pertes que représente le non remboursement par la Grèce d’une partie de sa dette font craindre de nouvelles faillites bancaires dans la zone euro.

La première phase des plans d'aide a donc consisté en une chose très simple : faire passer cette dette des mains, ou plutôt des tiroirs caisses, du privé à ceux du public. Les créanciers privés ont renoncé à 107 milliards €, et pour éviter que le cours ne s'effondre, la Banque centrale européenne (BCE) s'est mise à acheter des titres de dette grecque.

De leur côté, le FMI et les états de la zone euro ont prêté à la Grèce l'argent qui lui manquait pour rembourser ses échéances. La dette a donc changé de structure. Elle était constituée à 100% par des bons du trésor échangeables sur les marchés financiers. Aujourd'hui, ils représentent 25% de la dette (soit 79.9 milliards €), le reste (241.8 milliards €) est constitué de prêts.
Au total, la dette de la Grèce s'élève aujourd'hui à 321.7 milliards €.





Répartition de la dette grecque entre prêts et titres de marché ©










Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'école militaire de Saint-Cyr:
"D'après ce que j'entends, Athènes n'a même pas de quoi tenir pendant le mois de février"
Rien qu'en 2015, la Grèce doit rendre 9 milliards € au Fonds monétaire international, dont 2,3 milliards € en février-mars.
Ensuite, 6,7 milliards d'obligations détenues par la BCE en juillet-août.
Et enfin 15 milliards € de bons du Trésor (obligations à trois et six mois) détenues par les banques grecques.
Quid donc du chèque de 7 milliards d'euros prévu fin février, dans le cadre d'un plan d'aide d'un montant total de 240 milliards d'euros accordé en 2010 ?

Le 30 janvier ...
Bluff, inconscience ou vraie détermination, le gouvernement grec s'est montré prêt vendredi, pour en finir avec la troïka, à renoncer à sept milliards d'euros attendus de l'UE fin février, alors que les caisses de l’État sont déjà fragilisées, ramenant les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a réitéré en effet officiellement devant le patron de la zone euro Jeroen Dijsselbloem des propos tenus par le Premier ministre Alexis Tsipras et par lui-même depuis quelques jours. La Grèce veut bien avoir "la plus grande coopération avec les institutions", comme l'UE, la BCE ou le FMI, mais elle n'a plus "l'intention de collaborer" avec ce qu'elle a appelé "une délégation tripartite, anti-européenne, construite sur une base branlante", la troïka.

Martin Schulz, a qualifié l'attitude du gouvernement grec d'"irresponsable"

Voir aussi:
Capital Flows in Greece