samedi 9 novembre 2013

L' "affaire Bellens" et la faute grave ?

Une er­reur à la si­gna­ture du contrat obligerait Bel­ga­com à payer, de ses propres fonds, les charges so­ciales de son CEO de­puis 2003. Belgacom finance également les conseillers fiscaux de Didier Bellens.
Ou, "Comment le gouvernement belge s'est planté sur le salaire de Bellens", alors que Didier Reynders, -qui parlait aussi de faute grave-, affirmait sur Matin Première, que le gouvernement ne possédait pas le contrat de Didier Bellens .... ?!!?

Très récemment, Bellens était encore sur la sellette pour une nouvelle affaire grave (assez similaire à celle qui lui avait déjà valu d'être inculpé de corruption passive en 2011) dans un conflit d'intérêts flagrant pour la vente d'un immeuble de Belgacom à une société (Immobel) dont il est administrateur , et pourtant fanfaronnait:
"On veut chercher des problèmes là où il n'y en a pas. A partir du moment où l'immeuble n'a pas encore été vendu, il n'y a pas de conflit d'intérêts" [sic ?????]
"On peut comprendre que nos parlementaires ne sont pas juristes, mais ils s'aventurent sur un terrain dangereux" [sic !!!!!]
Sandrine Nelissen-Grade, depuis peu l’assistante personnelle de Didier Bellens, l'a accompagné,  lorsqu’il s'est présenté devant la commission Infrastructure de la Chambre.

Mais comment est-il encore possible dans ces conditions que le ministre de tutelle ne possède pas encore tous les éléments contractuels et juridiques à propos du bonhomme ????

La preuve par Di Rupo, qui encore ce même 8 novembre déclarait :
"J'ai déjà eu Labille en ligne, mais je trouve que nous ne devons pas juger avant d'avoir connaissance de tous les éléments. J'attends avec impatience le rapport du ministre"
Récemment encore, Didier Bellens, qui déclarait "ne pas avoir à être insulté par qui que ce soit" était Invité jeudi 7 novembre matin à un petit-déjeuner débat du B19 Country Club, un nouveau cercle d'affaires uccloisse? Il s'y permettait d'insulter le gouvernement et son actionnariat, Didier Bellens n'hésitant pas à qualifier
l'Etat "de pire partenaire à gérer" 
[même si sur ce point, il n'a pas forcément tort sur le fond, mais vu sa position il ne peut se permettre de l’exprimer "publiquement"]
Et d'ajouter:
"Le Premier ministre, Elio Di Rupo, m'appelle seulement lorsque la fin d'année approche pour demander ce qu'il en est du dividende de Belgacom. Un peu comme un petit enfant qui vient chercher sa Saint-Nicolas".
Plus grave encore, le député Roel Deseyn affirmait que l'opérateur téléphonique fouinait dans les boîtes de courrier électronique d'hommes politiques et de journalistes trop critiques ...


Il faut virer Bellens dans les meilleurs délais et concernant le constat de "faute grave", voilà exactement mon approche, résumée par Claude Wantiez, spécialiste du droit du travail, avocat et professeur d'université :
 "Je n'ai pas connaissance du contrat de Didier Bellens mais, que l'on soit employé ou indépendant, il est toujours possible pour un employeur de mettre fin à des fonctions avant terme. Qu'il s'agisse d'un contrat à durée indéterminée ou bien déterminée.
Est-ce que la faute grave peut être établie ?

Il n'y a pas de jurisprudence et ça se résoudra de toute manière au tribunal. Soit le tribunal concluera que les faits sont en effet graves et, dans ce cas, Didier Bellens n'aura pas droit à son indemnité de départ. Soit le tribunal conclut que la gravité des faits ne peut pas être établie et, alors, il aura droit à son indemnité.

Y a-t-il faute grave ?

Ce n'est pas la première fois qu'il se livre en public à ce genre d'observations telles que ses propos tenus sur le Premier ministre. Il a déjà fait par le passé à plusieurs reprises de l'esclandre concernant son actionnaire principal. Ici, il s'est livré à des propos ironiques sur Elio Di Rupo en public. Ce n'est pas comme s'il avait dit cela devant son conseil d'administration. Dans ce cas, c'est bien son droit d'administrateur-délégué.
Je pense donc que la faute grave pourra être établie. Il a l'habitude de répondre au monde politique avec une certaine hauteur…
"

Le dernier "épisode Bellens" en date, qui n'a en soit rien de répréhensible -mais qui passe aux yeux de certains pour une nouvelle provocation-, mais "interroge" : "Didier Bellens, a promu sa "protégée" (?) Sandrine Nelissen Grade au poste de vice-présidente "Public Affairs", dont la tâche principale est de maintenir les relations politiques".
La promotion aurait été accueillie avec incrédulité au sein de l’entreprise publique, parait-il ...

Et pour reprendre du (via twitter) :
"Ultime pied de nez En nommant in extremis sa protégée singe les ministres qui désormais le conspuent, à la veille des élections"

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