jeudi 31 octobre 2013

Didier Bellens, le patron de Belgacom, il est toujours soutenu par le PS ?



Paul Magnette : Didier Bellens n’a pas été nommé par le PS, il a été nommé par le gouvernement, il n’est pas particulièrement soutenu par le PS, moi je l’ai dit clairement dans un grand journal flamand qui m’a posé la question et je le répète : rien dans son comportement, dans son attitude n’a quoi que ce soit de socialiste.
Bertrand Henne : - Mais vous avez vu les auditions de Didier Bellens, les images devant le Parlement…
PM : - J’ai vu les comptes rendus dans la presse écrite.
BH : - Vous ne l’avez pas trouvé arrogant ?
PM : - Je l’ai trouvé terriblement arrogant mais ce n’est pas une surprise.
BH : - Et donc il est toujours soutenu par le PS, il va aller jusqu’au bout de son mandat ?
PM : - Mais ce n’est pas une question d’être soutenu par le PS, ce n’est pas le PS qui l’a le plus soutenu au sein du gouvernement, ce n’est pas non plus le PS qui l’a nommé donc je ne sais pas d’où vous tenez cette idée mais voilà, il est là, il fait son travail, le mieux serait qu’il le fasse le plus discrètement possible, une grande entreprise de télécommunication comme Belgacom a besoin de sérénité, a besoin de calme et a besoin que l’on parle de l’efficacité de son service et de ses bons tarifs plutôt que des phrases de son patron.

Mais aussi:
Didier Bellens : « Son addiction à l’argent, c’est un problème de santé »

Et Bellens, qu’en pense-t-elle ? Génie ou… ? «  Je pense que c’est un génie stratégique qui se double d’une personnalité qui a quelques difficultés : cette addiction à l’argent c’est un problème de santé !  » Y a-t-il un problème avec Didier Bellens ? «  Oui. On a un problème avec lui. Il y a ce contrat qu’on doit respecter jusqu’au bout mais si on voit qu’il y a eu conflit d’intérêts, etc.  »
Faut-il un audit extérieur ? «  J’attends de voir ce que Jean Pascal Labille (le ministre de tutelle, ndlr) va décider, notamment en fonction de ce qu’il est passé au Parlement et au Conseil d’administration. Ce serait pas mal d’avoir une fois pour toutes la clarté, sinon ça va rester en l’air. »
Il n’y a pas des administrateurs PS à Belgacom ? «  Je les engage à être extrêmement vigilants. » Et à demander un audit externe ? « Je les engage à prendre leurs responsabilités. »

dimanche 27 octobre 2013

P(arvenu)S : Belgocontrol

Jean-Claude Tin­tin, l’an­cien CEO de Bel­go­con­trol qui avait engagé son propre fils Benoît âgé de 24 ans comme chauffeur privé,  s'était offert un logement de luxe : il avait amé­nagé un ap­par­te­ment de luxe privé au se­cond étage du centre ad­mi­nis­tra­tif à Stee­nok­ker­zeel chez Belgocontrol. Un as­cen­seur privé per­met­tait d’y ac­cé­der ...

Pourtant, Belgocontrol rencontre depuis longtemps de gros problèmes financiers.

En 2012, Belgocontrol avait essuyé une perte de 17 à 22 millions €, qui aurait pu être plus importante encore sans le soutien financier de 10 millions € apporté par Eurocontrol - "Mais estime subir une charge injustifiée de 28 millions d’euros, principalement sous la forme de prestations gratuites pour les aéroports régionaux."
Et Tintin avait gagné en 2012 une rémunération fixe de 260.000 €, augmentée d'une partie variable de 50.000 € et d'avantages en nature de 10.000 €, en plus d'une assurance groupe de 10.000 €.
Ce dernier était à l'époque "assez furieux qu’une nouvelle fois, on fasse preuve de populisme. Si on veut des gens de qualité, il faut les payer. On verra le dividende que l’Etat obtiendra de ces entreprises publiques dans le futur… " On a vu la qualité du premier stagiaire réviseur du Bureau Daerden ...

Jean-Claude Tintin, fidèle du clan Daerden était administrateur délégué depuis la création de Belgocontrol en 1998. NB: Charles-Louis d'Arenberg, petit-cousin éloigné du Roi Philippe de Belgique, est le président du conseil d'administration de Belgocontrol
Selon un audit européen début 2913, Belgocontrol, fonctionnerait en roue libre.

A sa "sortie" de Belgocontrol, Tintin exigeait des indemnités qui s'élevaient à un total de 700.000  €. Au final, on ne sait pas (encore) combien il aurait reçu ...

Pourtant, en 2010, un audit commandé par Etienne Schouppe et réalisé par KPMG étrillait la gestion de cette entreprise publique: dysfonctionnements en pagaille, absentéisme effréné, shadow cabinet … 

Et en 2013, un audit, réalisé par l'Agence européenne de la sécurité aérienne se montre très critique par rapport à Belgocontrol et à son autorité de supervision.

En 2014, on craint "la faillite" de l'entreprise publique.


Lire aussi:
Le ministre d'Etat et ex-sénateur Roger Lallemand avait un compte secret chez à entre 1979 et 1999, selon L'Echo.

Le Samusocial est-il mal géré?
Un rapport des Finances pointe des manquements
Le salaire de la directrice du Samusocial interpelle
Un rapport de l'inspection des Finances pointe aujourd'hui des manquements importants dans la comptabilité de cette ASBL, qui est une association de référence pour l'hébergement des sans-abri à Bruxelles-ville: elle collabore très étroitement avec la ville et son CPAS. L'inspecteur des Finances relève un manque de transparence dans la gestion. L'inspecteur a épluché les comptes du Samusocial et il relève un manque de transparence dans les factures. D'abord, certaines factures globales ne donnent pas le détail des prestations. Par exemple: 4600 euros, pour le déplacement de 30 personnes à Alicante en Espagne, mais l'objet de ce voyage, sa pertinence, ne figure pas dans les comptes. Cette opacité est remarquée surtout pour des mouvements d'agent entre l'Association et le CPAS de Bruxelles ville. Le PS Yvan Mayeur, président des deux structures, ne souhaite pas commenter cette remarque du rapport.

Le Kern a décidé de placer Guy Quaden à la tête de Belfius pour quatre mois. Sur proposition du gouvernement fédéral, le conseil d'administration de Belfius Banque & Assurances a nommé, mercredi, à l'unanimité, Guy Quaden, président ad interim jusqu'aù 31 décembre 2013, a annoncé Belfius dans un communiqué mercredi. Guy Quaden est gouverneur honoraire de la Banque Nationale de Belgique. Il a été jusqu'en 2010 professeur extraordinaire à l'Université de Liège et est, depuis février 2012, administrateur de Belfius, rappelle Belfius.

La nomination d’Angel Vergara à la Biennale de Venise est jugée opaque
Le Conseil d’Etat vient d’annuler la désignation de l’artiste à la Biennale 2011. Fadila Laanan (PS), la ministre de la Culture au sein du gouvernement de la Communauté française, vient de voir l’une de ses décisions annulée purement et simplement par le Conseil d’Etat. Il s’agit, en l’occurrence, de la nomination de l’artiste d’origine espagnole Angel Vergara comme représentant de la Communauté française dans le pavillon belge de la Biennale de Venise de 2011. Raison : l’absence de réelle mise en concurrence et de transparence dans le processus mis en place à l’époque pour la sélection de l’artiste qui aurait l’honneur de représenter les Belges francophones lors de l’exposition internationale à la renommée mondiale. Autrement dit, le cabinet de Fadila Laanan n’a pas lancé d’appel à projets public et, donc, n’a pas permis à tous les artistes potentiellement intéressés par cette mission vénitienne de pouvoir déposer leur candidature. Principe d’égalité en jeu C’est le principe même d’égalité et de non-discrimination qui est ici en jeu. D’où l’annulation de la nomination d’Angel Vergara. Attention, cette décision du Conseil d’Etat a une portée surtout théorique : par définition, la Biennale 2011 a déjà eu lieu… Il n’empêche que la juridiction est très claire dans son arrêt : 

“En l’absence d’appel public, précisant notamment un délai pour déposer une candidature, tous les artistes susceptibles d’être retenus et intéressés n’ont pas pu se faire connaître ou, comme le requérant, n’ont pas pu le faire en temps utile; seuls les candidats connus de l’un ou l’autre des membres du comité d’experts constitué par la partie adverse ont eu une chance d’être retenus; la décision administrative dont l’issue dépend largement de la connaissance personnelle qu’ont des artistes les personnes consultées par la partie adverse contrevient à la règle de l’égalité devant la loi.”