samedi 26 janvier 2013

Full Mittal Racket




Lire aussi:
Corentin de Salle

Au plus grand mépris du droit des contrats et du droit de propriété, le PS propose de créer par voie législative une "procédure Arcelor" qui rendrait obligatoire la cession de l'outil en cas de fermeture d'une entreprise viable présentant un "intérêt économique majeur". Si cette monstruosité - qui impose au propriétaire de procéder à un examen des offres de reprises et à accepter sous la contrainte étatique de vendre au meilleur offrant - venait à voir le jour, cela serait le moyen le plus sûr de faire s'enfuir de la Belgique tout repreneur potentiel. C'est un peu comme si on modifiait le Code civil pour obliger le conjoint qui divorce de trouver un remplaçant au conjoint qui voudrait rester marié et lui imposer d'auditionner tous les candidats potentiels qui désirent venir habiter dans sa maison et s'occuper de ses enfants.

Quelle sidérurgie wallonne?
1300 emplois supprimés dans le "froid" à Liège après des milliers d'autres tant à Liège, La Louvière, Clabecq ou Charleroi ces dernières années.

La sidérurgie n’en finit pas de s’éteindre à petits feux depuis 40 ans, même si à chaque restructuration, on nous répète qu’elle a effectivement de l’avenir. A la crise suivante, on recherche cet avenir.
Fallait-il tout laisser tomber en 1982 plutôt que d’amener Jean Gandois à restructurer le mastodonte vieillissant réparti sur deux bassins, où la méfiance réciproque tenait lieu de ligne de conduite ? Ce sont déjà les pouvoirs publics qui sont à la manœuvre après avoir racheté Cockerill-Sambre à Albert Frère soucieux d’aller faire fortune ailleurs. Il n’a pas changé depuis…
A l’époque, cela représente encore 35.000 emplois et avec les emplois indirects et les familles de tous ces travailleurs, cela faisait dire à l’époque que pour 200.000 personnes, Cockerill-Sambre a le goût du pain.
L’acier wallon géré par les pouvoirs publics
Jean Gandois allait redresser l’entreprise au prix de suppressions d’emplois mais Cockerill-Sambre finit après 10 ans de restructurations à retrouver des bénéfices, tout profit pour son actionnaire : la Région Wallonne.
Avec le recul (c’est facile), l’erreur aura été sans doute de céder Cockerill-Sambre au français Usinor en 1998 (par le gouvernement wallon Collignon-Lebrun, PS-PSC) qui allait se fondre quelques années plus tard dans Arcelor (avec le luxembourgeois Arbed et l’espagnol Aceralia). Le pouvoir de décision s’en allait. La sidérurgie wallonne allait perdre petit à petit sa spécificité. Les pouvoirs publics wallons étaient impuissants et allaient l’être encore plus quand Mittal a pris le contrôle d’Arcelor. Plus d’investissements, plus de développements nouveaux. La sidérurgie wallonne allait devoir vivre sur ses acquis plutôt que de développer de nouvelles niches. De plus, non seulement Mittal n’a pas investi mais a mis à mal sa trésorerie en rachetant mines de charbon ou de fer à prix d’or.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire