jeudi 30 août 2012

Populisme, intox et contre-vérités: non

Charles Michel, Président du MR est stupéfait par la virulence des propos tenus par le PS, opposé aux peines incompressibles, alors qu'il poursuit le combat mené depuis plusieurs années par le MR. Un combat qui a débuté bien avant l'affaire Dutroux.

Laurette Onkelinx :
«Les dernières déclarations de sur les peines incompressibles donnent la nausée.» 
, porte-parole PS :
Populisme, intox et contre-vérités atteignent des sommets ce matin deBelRTL 

Le Président du MR:
« Je suis écœuré parce qu'il y a des moments en politique où on peut changer les choses. Voilà plus de 15 ans que le MR propose d'instaurer des peines incompressibles. Si les peines incompressibles existaient en Belgique, Michèle Martin ne sortirait pas de prison aujourd'hui. Alors le PS peut appeler ça du populisme pour masquer sa responsabilité mais les faits sont là. Ils se sont opposés jusqu'ici au changement de la loi. Ils s'y sont opposés en 95 lorsque nous avons déposé notre texte avant l'affaire Dutroux, ils s'y sont opposé en 96 après la pétition de Jean-Pierre Malmendier, encore opposés en 2001, 2006, 2008, 2010...et même fin 2011 début 2012 en commission de la justice à la Chambre, on nous a refusé la mise à l'ordre du jour de notre texte »
« Maintenant soyons constructifs, nous avons arraché que le point soit mis dans l'accord de gouvernement, la ministre de la justice VLD en qui j'ai toute confiance a promis d'aboutir à très court terme. Les travaux entre cabinets ministériels ont du reste commencé »

Les socialistes se sont aussi opposés à un autre texte voulant instaurer la récidive de crime sur délit qui est évidemment aussi importante dans des cas comme l'affaire Dutroux. Cette proposition de loi avait obtenu en 2008, 30 votes positifs (MR, Open Vld, CD&V/N-VA, VB, FN) et 15 votes négatifs (PS, cdH, sp.a-Vl.pro, Ecolo et Groen). Ensuite, le PS a bloqué le texte à la Chambre.




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Benoît Lutgen appelle au sang froid et recale Charles Michel
La libération de Michelle Martin a provoqué une belle vague de populisme au sein de la classe politique La libération conditionnelle de Michelle Martin "bouleverse en tant qu'être humain", mais les responsables politiques doivent garder leur sang froid pour prendre "les décisions les plus justes possible" tant en matière de sanctions que d'écoute des victimes, a commenté mercredi le président du cdH Benoît Lutgen. "Nous ne sommes pas là pour commenter des décisions de justice, il y a séparation des pouvoirs", a-t-il ajouté sur les ondes de Bel-RTL, tout en rappelant la distinction que le jury populaire d'Arlon avait faite entre Marc Dutroux et son ex-femme.
Benoît Lutgen qualifie de "faux" les propos du président du MR Charles Michel, qui avait affirmé la veille que l'opposition du PS aux peines incompressibles avait rendu possible la libération de Michelle Martin à ce stade de la peine.
"Il n'y a pas de possibilité de rétroactivité par rapport à la loi. Donc même si le parlement avait pris ses responsabilités en son temps, c'était de toute façon après les faits".
Voyant "beaucoup d'agitation" dans le chef de M. Michel, le président des humanistes rappelle l'accord de gouvernement qui prévoit de durcir les conditions de libération anticipée pour les crimes les plus graves.
Il demande aussi un degré d'appel des décisions du tribunal d'application des peines "pour que les familles puissent entendre et avoir accès à l'ensemble des éléments".
Dénonçant la démagogie et le populisme, il dit pouvoir comprendre la colère ainsi que la sensibilité des familles des victimes. "Et vous savez la proximité que l'on peut avoir avec certaines familles", ajoute-t-il, par allusion à Jean-Denis Lejeune, présent sur une liste cdH pour les élections communales à Flémalle.

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