mercredi 4 avril 2012

Richard Descoings, retrouvé mort à New York

Le commissaire adjoint Paul Browne de la police de New York a annoncé qu'elle avait ouvert une enquête après la mort du directeur de Sciences Po Paris, Richard Descoings, retrouvé nu en début d'après-midi dans sa chambre d'hôtel à New York.

"Il a été retrouvé mort aujourd'hui par un membre du personnel de l'hôtel Michelangelo à 13H00 locales; sa chambre était "en désordre" lorsqu'il a été retrouvé.
M. Descoings a été retrouvé mort, nu, "sur son lit"; la possibilité que d'autres personnes se soient trouvées dans la pièce à un moment donné n'est pas exclue"
Il y a quelques semaines à peine, il faisait l'actualité et polémique:
Et votre salaire, sans la part variable, est bien de 25 000 euros par mois?
Je gagne 27 000 euros brut, soit 23 000-24 000 net. La part variable peut aller de zéro à un montant pouvant être très élevé et baisser aussi très vite.
Vous ne trouvez pas que c’est trop ?
Je laisse à chacun le soin de juger si, en quinze ans, j’ai fait deux-trois choses qui ont changé l’institution. Avec les organisations syndicales, j’ai mis en place progressivement un 13e mois entre 2009 et 2012. Quelle entité publique ou privée a créé, comme moi, 170 emplois nets depuis 2007, à un moment où, dans l’administration, on ne remplace pas un départ à la retraite sur deux ? Je n’ai pas d’occupation à côté, pas de cabinet d’avocat, je ne fais jamais payer mes conférences. Mon avis d’imposition est la même chose que ma feuille de paie. Je crée de l’emploi, du pouvoir d’achat, je prends des risques… Si le jugement est que je suis trop payé, je le respecte. Si la question est : «Vous trouvez-vous trop payé ?» La réponse est non. Ensuite, je refuse que l’on s’en prenne aux cadres dirigeants de l’école. Le directeur financier, qui a 50 ans, gagne, tout compris, moins de deux fois plus qu’un jeune diplômé la première année de son CDI dans le même secteur. En moyenne, ces cadres, tous ultra-diplômés, gagnent quatre fois ce que gagne un jeune diplômé sortant de Sciences-Po.
Autre sujet de polémique : votre salaire. Vous vous êtes bien répartis, au sein du comité exécutif, 295 000 euros de primes en 2011 ?
D’abord, qui répartit ? Sept membres du conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui constituent la commission des rémunérations. Eux seuls décident. En 2007, il a été décidé que les cadres dirigeants auraient dans leurs salaires une part fixe et une part variable, car c’est la seule possibilité pour faire baisser un salaire en France. Il a aussi été décidé que nous n’aurions pas d’augmentation à l’ancienneté et que nous ne bénéficierions pas des accords d’entreprise. Vous trouvez cela opaque ? Pour moi, c’est plutôt de la transparence. De plus, les sept personnes qui décident ne sont pas sous ma coupe. Cela dit, je vous confirme qu’en 2011, la commission des rémunérations a décidé de répartir 292 000 euros de primes entre les 11 personnes du comité exécutif. Ce qui veut dire que la part variable des cadres dirigeants est importante et qu’ils peuvent perdre beaucoup d’argent d’une année à l’autre. En mai 2011, bien avant qu’éclate le prétendu scandale, la commission a baissé très sensiblement les rémunérations par rapport à 2010.
Et vous avez touché combien, personnellement ?
La commission refuse de révéler les primes individuelles.
Elles sont fonction de résultats : lesquels pour vous ?
On me demande de développer Sciences-Po à l’international, ensuite d’assurer le développement des ressources - j’ai une équipe dédiée à cela - et le partenariat avec les entreprises, de convaincre les donateurs, de veiller à ce que les conditions d’études et de travail soient les meilleures.

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