lundi 30 avril 2012

Un coup de sang, comme ça

Elio Di Rupo lors de sa merveilleuse visite à Charleroi, relatée par de merveilleux journalistes :
"J'essaie à mon niveau de donner l'impulsion pour que les jeunes s'engagent dans les métiers techniques et professionnels"

Il y a un mois,Pierre Bouillon publiait:

Un coup de sang, comme ça
Il y a l’écume. Il y a les soubresauts ordinaires de la politico-politique. Et puis, parfois, comme ça, il nous arrive quelque chose d’un peu plus essentiel que tout ça.

Il y a un mois, une équipe de chercheurs des Facultés Saint-Louis publiait une étude sur la formation initiale des enseignants.
Commanditée par Jean-Claude Marcourt qui, outre sa charge de ministre de l’Economie, est aussi le ministre de l’Enseignement supérieur (ça mérite d’être rappelé parce que lui-même, parfois, il oublie…), cette recherche a consisté à interroger des enseignants, des futurs enseignants et des formateurs d’enseignants. Les chercheurs ont ainsi confessé un millier d’individus, qu’ils soient à l’université ou à l’école normale, cette filière du supérieur qui prépare les futurs maternelles, instituteurs et régents.
L’étude a fait l’objet d’une conférence de presse, d’une présentation en commission de l’Education, de deux interpellations au parlement, de quelques commentaires ci et là (et ici, dans ce journal)… et puis plus rien.
Trois ronds dans l’eau.
Et pas de vague.
C’est vrai que tout va pour le mieux.
Comme le prouvent cette étude et ses constats, que l’on vous résume ici :
– selon cette recherche, les normaliens ne maîtrisent pas le français ;
– les normaliens suffoquent à la tâche (ils ont cours de 8 à 17 heures tous les jours et beaucoup craquent, ou physiquement, ou nerveusement) ;
– les futurs régents (les profs de maths, de sciences, de français, etc., qui enseigneront au secondaire inférieur) confessent volontiers qu’ils ne maîtrisent pas les matières qu’ils seront censés enseigner (non ? si…) ;
– des formateurs qui enseignent aux futurs instituteurs n’ont plus visité une école primaire depuis l’époque où ils étaient enfants ;
– les enseignants qui accueillent les normaliens en stage ne sont pas formés pour cela ;
– les écoles normales sont sous-équipées ;
– les écoles normales ne savent toujours pas si elles doivent diplômer des produits finis (le diplômé est prêt à fonctionner) ou un gars qui devra continuer à se former une fois dans le métier – c’est vrai que la question prend nos responsables de court puisque l’école normale, comme tout le monde le sait, est un concept totalement neuf qui a été inventé cette semaine…
– une fois dans le bain, un jeune prof sur deux s’y noie et quitte le métier dans les cinq ans (selon le Conseil de l’Education et de la Formation, le taux d’abandon serait de 65 % à Bruxelles).
– etc., etc., etc., etc.
Ce n’est pas une étude. C’est un tableau de bord avec les clignotants au rouge, tous.
Une conférence de presse. Deux interpellations. Quelques commentaires ci et là.
Trois ronds dans l’eau et puis plus rien.
Tout va bien.
Dormez bien.


Lire aussi:
"Di Rupo a eu son moment populiste"

Le débat était tendu sur le plateau de "Mise au point" ce dimanche matin.
Cette semaine, Nicolas Sarkozy a affirmé que "le Front national est compatible avec la République". Si la plupart des invités de "Mise au point" ont condamné la sortie du président-candidat français, Mischaël Modrikamen, président du Parti Populaire, l'approuve: "Marine Le Pen et Mélenchon sont compatibles avec la République. Le FN actuel n'a rien à voir avec l’extrême droite traditionnelle," affirme-t-il. Une opinion qui a soulevé une vague de protestations sur le plateau de la RTBF.
Manuel Abramowicz, chercheur spécialiste de l'extrême droite, compare le FN à un "cheval de Troie" qui s'insinue dans le monde politique français. Pour lui, le parti de Marine Le Pen s'inscrit toujours dans la lignée du Front National traditionnel. "Le Pen copie Geert Wilders. Elle ne dit pas qu'elle est contre les musulmans mais elle se dit pour l'égalité homme-femme". Elle utiliserait ainsi des valeurs propres à la laïcité pour les retourner contre des religions, explique-t-il.


dimanche 29 avril 2012

CCME.Belkacem

Le CCME a pour mission d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Royaume [du Maroc] envers ses ressortissants émigrés et leur amélioration en vue de garantir la défense de leurs droits et d'amplifier leur participation au développement politique, économique, culturel et social du pays.

Najat Vallaud-Belkacem : 
Le droit à la double nationalité est un droit magnifique, ancré profondément dans l'histoire de notre pays, [sauf si cela amène un Conflit d'intérêts ...]  


Conflit d'intérêts dénoncé ici:
Comme indiqué dans le bulletin officiel marocain, ce conseil a pour but de renforcer «l'identité marocaine » des marocains de l'étranger, d'émettre des avis sur leur « éducation religieuse » (en l'occurrence musulmane).
Les membres de ce conseil peuvent par ailleurs recevoir des indemnités et doivent s'engager à défendre « les intérêts suprêmes de la Nation » marocaine.
Même si le Maroc est un pays ami, cela est un peu ennuyeux qu'une élue républicaine appartienne à ce conseil, pour plusieurs raisons.
En effet Madame Vallaud-Belkacem est prompt à s'indigner quand l’UMP parle d'identité nationale mais elle est prête à défendre l'identité marocaine...
Par ailleurs elle prétend incarner la laïcité or dans ce conseil elle s'engage à promouvoir l'éducation religieuse...
La Députée souhaite interroger François Hollande sur sa porte-parole qui est également élue de Lyon et candidate aux élections législatives ...

Lire aussi:
Terrorisme médiatique et grand-banditisme intellectuel

Najat Belkacem:Terrorisme médiatique et grand-banditisme intellectuel: les deux mamelles de la campagne UMP>Mon communiqué à la presse

Comme continuer première dame journaliste ?

Valérie Trierweiler, était interrogée dans les colonnes de Libération:

Journaliste de métier (pour Direct 8 et Paris Match), elle confie vouloir continuer à travailler, même si François Hollande est élu président de la République le 6 mai prochain.
Le rôle de première dame n'étant pas défini dans la Constitution, elle estime que "tout reste à inventer."

Comme continuer première dame journaliste ?
 
"Pourquoi serait-ce choquant de travailler si c'est dans le respect de la déontologie journalistique. La gauche a toujours défendu la cause et l'indépendance des femmes et c'est une des raisons pour laquelle je me reconnais dans ses valeurs. Travailler ne m'empêchera pas d'être tournée vers les autres"
"Je continuerai à travailler d'une façon ou d'une autre. Tout simplement parce que j'ai besoin de gagner ma vie. J'élève mes trois enfants et je ne suis pas rentière. Je ne veux pas vivre aux frais de l'Etat"

vendredi 27 avril 2012

Le conflit d’intérêts

Définition

La notion de conflit d’intérêts peut être définie plus ou moins largement selon les acteurs visés.
La première définition, ci-dessous, ne vise que le conflit d’intérêts dans la fonction publique ; la seconde est beaucoup plus large, embrassant tous types d’acteurs.

« Un conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un agent public a un intérêt personnel de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles. L'intérêt personnel de l'agent public englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur de sa famille, de parents, d'amis ou de personnes proches, ou de personnes ou organisations avec lesquelles il ou elle a ou a eu des relations d'affaires ou politiques. Il englobe également toute obligation financière ou civile à laquelle l'agent public est assujetti. »
(Conseil de l'Europe, Recommandation n° R (2000)10 du Comité des ministres sur les codes de conduite pour les agents publics, 11 mai 2000)

« Un conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle une personne employée par un organisme public ou privé possède, à titre privé, des intérêts qui pourraient influer ou paraître influer sur la manière dont elle s'acquitte de ses fonctions et des responsabilités qui lui ont été confiées par cet organisme ».
(Service central de prévention de la corruption, Rapport 2004).

L’intérêt personnel est compris de façon très large.
Il peut être direct ou indirect, concerner la personne seule (dans ce cas, il est appelé intérêt propre) ou ses proches. Cet intérêt peut être de nature économique, financière, politique, professionnelle, confessionnelle ou sexuelle.

Dans son rapport annuel 2004, le SCPC (Service central de prévention de la corruption) a identifié différents types de conflits d’intérêts :

  • « le conflit potentiel » : il n’existe pas encore de conflit proprement dit, dans la mesure où il n’existe pas à ce moment de lien direct entre les intérêts de la personne et sa fonction. Néanmoins, un changement dans sa situation (prise de fonctions, promotion, mutation) pourrait créer ce conflit.
  • « le conflit apparent » : les faits en cause ne sont pas certains : aucun intérêt particulier suspect n’a pu être prouvé, il n’est que « possible ». Une analyse de la situation devra être menée pour écarter tout doute sur la probité de la personne suspectée.
  • « le conflit réel » : lorsqu’il est « avéré » qu’un intérêt personnel peut venir « influencer » le comportement de la personne exerçant ses fonctions professionnelles.

jeudi 26 avril 2012

Le meilleur effet du petit chimiste Di Rupo : le précipité

Effet Di Rupo (le précipité) :

En cas de sortie de l’euro et de création d'une nouvelle monnaie nationale hormis les pays « PIIGS », la Belgique serait le pays où cette dévaluation serait la plus importante.

 
En cas de départ de la zone euro (que ce soit de façon isolée par l’un des pays de la zone, ou collectivement du fait de la dislocation de la zone toute entière), les nouveaux francs belges seraient dévalués de près de 25% par rapport à l’euro, selon un rapport de la société de bourse Nomura. Celle-ci a tenu compte de l’inflation, et a présenté les résultats sur un graphique.



En fait, presque toutes les monnaies des pays de la zone euro devraient être dévaluées par rapport à l’euro, à l’exception du mark allemand

mercredi 25 avril 2012

Lizin.justice

Anne-Marie Lizin, a été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour faux, usage de faux et délit d'ingérence

"Forest en action"

Le vendredi 9 mars, le ministère public avait requis devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, 6 mois de prison avec sursis à l'encontre de Michel Borcy, ancien échevin forestois.
Michel Borcy est prévenu, comme quatre autres employés communaux, de faux, d'usage de faux et d'escroquerie pour abus de subsides européens pour 430.000 euros dans le cadre de l'asbl "Forest en action", liquidée en 2009.
Des employés communaux, dont l'ancien responsable de sécurité et prévention, Medhi Naji, sont prévenus d'avoir déclaré un nombre incommensurable d'heures supplémentaires de manière injustifiée.
 Michel Borcy, ancien échevin forestois, est poursuivi pour ne pas avoir contrôlé ces déclarations.

La procureure a requis une peine de 18 mois de prison ferme à l'encontre de Medhi Naji. Celui-ci n'avait plus droit au sursis après une condamnation pour vols avec violence.

La procureure a également requis des peines de 6 mois de prison avec sursis pour les autres prévenus et des amendes de 250 à 1.000 euros.
Le procès se poursuivra le 26 avril prochain.



Lire aussi:
L’éminence grise de Picqué inculpée
Henri Dineur, boss du palais des congrès, rattrapé par une affaire liée à la commune de Saint-Gilles. L’intéressé se dit humilié par cette action en justice.
On s’en souvient encore à Saint-Gilles. Fin avril 2010, la très belle maison communale de cette commune du sud de Bruxelles était perquisitionnée dans le cadre d’une enquête liée à des soupçons d’abus de subsides européens. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Et l’instruction menée sous l’égide du juge Jean-Claude Van Epen est enfin terminée. Le dossier a été renvoyé au parquet qui doit prendre attitude, confirme le porte-parole du parquet de Bruxelles. Il confirme aussi l’inculpation de cinq personnes dans ce dossier. Quatre fonctionnaires communaux et l’échevin en charge de la Prévention de l’époque, Henri Dineur (PS). Un homme qui fut longtemps le chef de cabinet de Charles Picqué (PS), toujours ministre-Président de la Région bruxelloise et par ailleurs bourgmestre en titre de Saint-Gilles.

mardi 24 avril 2012

60,5% de la garantie.dexia.be


5 avril 2012 :C'est signé, a vendu la au fond qatari Precision Capital 90% et au Grand-Duché 10% pour 730 millions €.

Décembre 2011 : Dexia : accord trouvé entre la Belgique, la France et le Luxembourg sur un mécanisme de garantie temporaire des financements de Dexia, qui porte sur un total de 45 milliards d'euros au maximum et arrivera à échéance le 31 mai 2012.
La clef de répartition entre Etats "reste la même"; la Belgique - qui n'a donc pas réussi à convaincre la France de revoir sa position - assumant 60,5% de la garantie, la France 36,5% et le Luxembourg 3%.

Ce projet est et reste soumis par les Etats à l'approbation de la Commission européenne:

"La garantie temporaire permettra aux trois Etats d'accompagner le groupe en lui donnant le soutien nécessaire pour poursuivre la restructuration à l'issue de laquelle le périmètre du nouveau Dexia sera stabilisé"
La garantie devrait permettre à Dexia d'emprunter sur les marchés sur des durées allant jusqu'à trois ans. Elle serait rémunérée par la banque par le biais d'une commission initiale de 225 millions d'euros, puis de versements complémentaires au fil de l'eau, calculés par rapport au montant des prêts garantis en cours.
Dexia, [sans cynisme ?] "insistait auprès des Etats et de la Commission européenne sur la nécessité d'aboutir le plus rapidement possible à la mise en place d'une garantie temporaire, puis définitive, afin d'assurer la bonne mise en oeuvre du plan de restructuration du groupe Dexia".


Lire aussi:
Dexia SA et Mariani poursuivis pour avoir manipulé le cours de Dexia (2011)

Lynx Capital, une société d’investissement belge, vient d’intenter une action en justice contre Dexia SA et contre Pierre Mariani pour diffusion d’informations fausses et trompeuses. À première vue, il s’agit de la première action du genre et Bernard Delhez, l’homme d’affaires à la tête de Lynx Capital

Dexia: 583.000 euros par an pour Pierre Richard
C'est ce qu'a confirmé le ministre des Finances Steven Vanackere (CD&V).
Interrogé mardi en Commission des Finances de la Chambre par le député Georges Gilkinet (Ecolo), M. Vanackere a fourni quelques détails sur le contrat de retraite complémentaire de M. Richard, approuvé en 2003 par le conseil d'administration sur proposition du comité des rémunérations du groupe.
Ce contrat prévoit le versement d'une rente annuelle correspondant à 75% de son salaire de référence lors de ses deux dernières années dans le groupe qu'il avait dirigé de 2000 à 2006, avant d'en reprendre la présidence du conseil d'administration jusqu'au premier naufrage du groupe, à l'automne 2008.
En 2006, M. Richard a ainsi touché une retraite de 565.000 euros, "un montant qui est revalorisé chaque année", a précisé M. Vanackere.
"M. Richard touche actuellement 583.000 euros", a-t-il ajouté, confirmant ainsi implicitement les chiffres livrés dernièrement par la presse française faisant état de versements de retraite pour un montant total de 3,6 millions d'euros depuis 2006 au bénéfice de M. Richard.
Confirmant la volonté du groupe Dexia d'interrompre par voie judiciaire ce contrat de pension complémentaire, le ministre a toutefois jugé que "la loi et la jurisprudence" ne jouaient pas en faveur de Dexia.

lundi 23 avril 2012

Belgique, la criminalité continue d'augmenter

Au niveau européen, la Belgique est un des plus mauvais élève, en matière de hausse de criminalité.

Selon des chiffres de l'Office statistique européen, (données policières standardisées pour la période 2006-2009- Eurostat), la criminalité diminue en Europe ces dernières années. La criminalité enregistrée à l'échelle de l'Union européenne est en baisse constante de "-6%" depuis 2002, même si cette tendance est moins affirmée durant la dernière période (2006-2009). 

Ce n'est pas le cas en Belgique, où la criminalité continue d'augmenter.
La Belgique (tout comme huit autres Etats de l'Union) affiche des chiffres en hausse:

  • Les atteintes au droit pénal : +3%
  • Trafic de drogue : +14%
  • Cambriolages domestiques : +8% (moyenne européenne = +3%)
  • Crimes avec violences : +7%
  • Vols de voiture : -20% (proche de la moyenne européenne)
Également, Bruxelles occupe le 5ème rang au classement des capitales où l'on enregistre le plus d'homicides entre 2006 et 2009 (75% des homicides sont intrafamiliaux).
On dénombrait chaque année 3,09 homicides / 100.000 habitants à Bruxelles.


Lire aussi:
Les tribunaux wallons disposent de plus de juges que les tribunaux flamands
Les tribunaux flamands de première instance disposent de moins de juges que leurs équivalents wallons. Le nombre de juges par habitant serait en effet nettement plus faible dans le nord du pays, d’après une étude réalisée par le tribunal de Hasselt, dont les données sont publiées vendredi dans De Tijd. La moyenne belge s’établit à un juge pour 15.055 habitants dans les tribunaux de première instance. En Flandre, les juges sont cependant moins nombreux. À Louvain, on compte un juge pour 20.145 habitants. Les villes de Gand et Anvers se trouvent dans une meilleure situation mais les tribunaux y traitent beaucoup plus d’affaires.

dimanche 22 avril 2012

Un débat truqué : socialisme contre libéralisme

Jean-François Revel, La Grande Parade,
chapitre 4, pp. 67-73, Pocket, 2001.

Un malentendu fausse quasiment toutes les discussions sur les mérites respectifs du socialisme et du libéralisme : les socialistes se figurent que le libéralisme est une idéologie. Et, suivant une soumission mimétique souvent décrite dans ces pages, les libéraux se sont laissé inculquer cette vision grossièrement erronée d’eux-mêmes.
Les socialistes, élevés dans l’idéologie, ne peuvent concevoir qu’il existe d’autres formes d’activité intellectuelle. Ils débusquent partout cette systématisation abstraite et moralisatrice qui les habite et les soutient. Ils croient que toutes les doctrines qui les critiquent copient la leur en se bornant à l’inverser et qu’elles promettent, comme la leur, la perfection absolue, mais simplement par des voies différentes.
Si, par exemple, un libéral dit à un socialiste : « A l’usage, le marché semble être un moins mauvais moyen d’allocation des ressources que la répartition autoritaire et planifiée », le socialiste répond aussitôt : « Le marché ne résout pas tous les problèmes. » Certes ! Qui a jamais soutenu pareille ânerie ? Mais, comme le socialisme, lui, a été conçu dans l’illusion de résoudre tous les problèmes, ses partisans prêtent à leurs contradicteurs la même prétention. Or tout le monde n’est pas mégalomane, heureusement. Le libéralisme n’a jamais eu l’ambition de bâtir une société parfaite. Il se contente de comparer les diverses sociétés qui existent ou ont existé et de retenir les leçons à tirer de l’étude de celles qui fonctionnent ou ont fonctionné le moins mal. Pourtant, de nombreux libéraux, hypnotisés par l’impérialisme moral des socialistes, acceptent la discussion sur le même terrain qu’eux. « Je crois à la loi du marché, mais elle ne suffit pas », déclare l’économiste américain Jeremy Rifkin. « Le marché libre ne peut tout résoudre », renchérit le spéculateur George Soros. Ces piètres truismes émanent d’un système de pensée figé, selon lequel le libéralisme serait une théorie opposée au socialisme par ses thèses mais identique à lui par ses mécanismes.

samedi 21 avril 2012

To build a monument to Ernesto "Che" Guevara

The attempt to celebrate Guevara's Irish heritage has been met with resistance in some conservative quarters within Ireland, and subsequently in the United States.
The normally peaceful city of Galway, on the west coast of Ireland, has recently been making the news due to the polemical decision of its city council to build a monument to Ernesto "Che" Guevara.
The decision has been based on the fact that Guevara, a descendant of the Lynch clan, was himself partly Irish.

jeudi 19 avril 2012

350 personnes.prison.be

Chaque année en Belgique, 350 personnes sont mises en détention préventive inopérante, c’est-à-dire qu’elles sont au final innocentées ...

En Belgique, entre 35% et 40% des plus de 11 000 prisonniers sont en détention préventive; près de quatre détenus sur dix ne sont pas des condamnés, au sens juridique du terme.
 "Cela fait de la Belgique le champion d’Europe en la matière"

mercredi 18 avril 2012

914 millions de dollars

Selon les derniers comptes de la banque centrale, les dirigeants de la Kabul Bank ont prêté et perdu quelque 579 millions de dollars (419 millions d’euros) de dépôts en six ans. En ajoutant les intérêts et certains prêts déguisés en frais de bouche et d’administration, le montant à recouvrir s’élèverait même à 914 millions de dollars.
Rapportées aux proportions de l’économie afghane, dont le produit intérieur brut réel dépasse à peine 7 milliards de dollars en 2011 selon le Fonds monétaire international, l’ampleur de ces pertes est inédite dans l’histoire mondiale de la finance. Elles mettent en lumière la corruption endémique qui règne en Afghanistan et l’incapacité totale du gouvernement de M. Hamid Karzaï à y faire face, à trois ans du retrait programmé des troupes américaines, au moment où les entrepreneurs ne pensent qu’à une chose : profiter de l’aide internationale tant qu’elle coule encore.

mardi 17 avril 2012

Fedasil.centre.mineur

Un centre Fedasil spécifique pour les mineurs non accompagnés va s'ouvrir. Il comptera une septantaine de places, pour les demandeurs d'asile en général.

Maggie De Block veut décourager les demandes réintroduites après un refus. Elle veut aussi ouvrir un centre de retour pour rendre plus efficace le logement de personnes déboutées.

Il a donc été décidé aussi de traiter plus rapidement les demandes des ressortissants de pays qualifiés de sûrs. Une nouvelle liste de pays sûrs a déjà été établie.



Lire aussi:

Asile: il ne reste plus dans les hôtels que 208 mineurs dont l'âge est incertain
Il ne reste plus dans les hôtels que des demandeurs d'asile mineurs dont l'âge n'est pas établi avec certitude. Au 13 avril dernier, cela concernait encore 208 jeunes qui se trouvaient dans 9 hôtels différents, a indiqué mardi en Commission de l'Intérieur de la Chambre la secrétaire d'Etat à l'Asile Maggie De Block (Open Vld).
Ces jeunes sont orientés vers un lieu plus approprié dès que leur âge a pu être déterminé. Par ailleurs, la secrétaire d'Etat a précisé que l'accueil des demandeurs d'asile dans des hôtels a coûté 11,425 millions d'euros en 2010 et 4,332 millions d'euros en 2011. Le budget prévu pour les trois premiers mois de 2012 est de 265.620 euros. Des instructions ont été données à Fedasil, à l'Office des étrangers et au Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides de donner la priorité à la procédure concernant les personnes logeant dans les hôtel dont il a été établi qu'elles sont majeures, a encore dit Mme De Block.

lundi 16 avril 2012

Extrêm(ism)e sud thaïlandais

AFP:
"L'insurrection a fait plus de 5.000 morts depuis janvier 2004 dans l'extrême sud thaïlandais"

Cette région était rattachée à la Malaisie jusqu'au début du XXe siècle, où des groupes rebelles luttent contre "la domination de Bangkok". Depuis la résurgence de l'insurrection en 2004, environ 11 000 incidents violents commis par les sécessionnistes dans les provinces à majorité musulmane de Yala, Pattani et Narathiwat, situées dans l'extrême sud du pays, ont donc coûté la vie à près de 5 000 personnes.

Fin mars, 7 personnes ont encore été tuées et plus de 70 autres ont été blessées par l'explosion de trois bombes dans dans le centre de Yala (extrême sud de la Thaïlande) en proie à une insurrection de nature politique, mais qui a pris une dimension religieuse au sein d'une population majoritairement d'ethnie malaise et de confession musulmane, contrairement au reste du pays, essentiellement bouddhiste.


Lire aussi:
Facebook permet d'arrêter un boss de Cosa Nostra à Bangkok

La police thaïlandaise a arrêté vendredi soir à l'aéroport de Bangkok dans le cadre d'une opération d'Interpol, Vito Roberto Palazzolo, considéré comme l'un des boss de la mafia sicilienne (Cosa Nostra), ont annoncé samedi les médias italiens. Les enquêteurs ont réussi à suivre sa piste en surveillant son profil sur le réseau social Facebook et celui de plusieurs de ses proches.
Vito Roberto Palazzolo, 64 ans, originaire de Terrasini (près de Palerme, en Sicile), est considéré par les enquêteurs comme le financier qui était chargé de blanchir l'argent sale de l'ex-chef suprême de la mafia Toto Riina (arrêté en 1993) et de l'ex-parrain mafieux Bernardo Provenzano.
Condamné définitivement en 2009 à neuf ans de prison pour association mafieuse, il vivait depuis le milieu des années 80 sous le nom de Robert von Palace Kolbatschenko en Afrique du Sud, dont les autorités avaient refusé de l'extrader.

dimanche 15 avril 2012

Une loi fixant à 17% le taux d'imposition sur les pensions de guerre

En 2010, le gouvernement allemand, à la recherche d'économies, a approuvé une loi fixant à 17% le taux d'imposition sur les pensions de guerre. En Allemagne, c'est le fédéral qui est chargé des pensions et les entités fédérées qui décident en matière d'impôts.
La mesure, avec effet rétroactif à partir de 2005, n'était, selon Alvin De Coninck, pas dirigée contre les travailleurs obligatoires en Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais bien " contre leurs bourreaux".
Alvin De Coninck, un fils de résistant enquête sur la raison pour laquelle le fisc allemand cherche à imposer les pensions des travailleurs obligatoires belges :
"Les militaires du régime nazi reçoivent une pension pour leurs années de service durant la guerre. C'est en quelque sorte normal. Mais les étrangers qui ont travaillé pour l'armée allemande, comme Léon Degrelle, recevaient également une pension"
"La loi sur la vie privée empêche cependant qu'un service ait accès aux données d'un autre service." "Tout est rassemblé dans un seul fonds et on ne peut pas voir si quelque'un a été travailleur obligatoire ou surveillant SS dans un camp de concentration."
Alvin De Coninck a pu conclure qu'il n'y avait pas seulement 13 500 travailleurs obligatoires belges qui reçoivent une pension de l'Etat allemand, mais également environ 2500 collaborateurs.

Plus de 40 000 étrangers.be

Chaque année, plus de 40 000 étrangers s’installent en toute légalité en Belgique via le regroupement familial: la loi durcit les conditions du regroupement familial en Belgique.

Discriminatoire ?
Attentatoire au droit fondamental pour tous de vivre en famille ?
Six associations actives dans la défense des droits des étrangers en sont persuadées : elles ont introduit devant la Cour constitutionnelle un recours en annulation de la loi entrée en vigueur en septembre 2011 et qui fixe des conditions nettement plus strictes pour le regroupement familial.

C’est particulièrement le cas pour les citoyens belges, désormais traités sur le même pied que les non-européens. Plus question pour eux de se faire rejoindre par leurs ascendants (les parents) : en ce qui les concerne, le regroupement familial est limité aux conjoints (ou cohabitants) et aux enfants mineurs. En revanche, les Européens non Belges vivant en Belgique ont toujours l’occasion de faire venir leurs parents. Autre modification : des revenus équivalents à 120 % du revenu d’intégration (1 184,50 euros par mois) ainsi qu’ "un logement suffisant" sont exigés pour se faire rejoindre par un conjoint - les conditions de revenus ne sont pas d’application pour les enfants mineurs. Voilà qui introduit une discrimination entre les différents citoyens européens, dénoncent les six associations représentées par Me Pierre Robert. "Un Belge a donc davantage de difficultés à vivre en famille qu’un autre citoyen européen."
Pourquoi cette bizarrerie ? En réalité, le nouveau dispositif cible, sans l’avouer, les citoyens belges d’origine marocaine et turque, deux communautés largement présentes en Belgique. Les travaux parlementaires y font clairement référence, ajoute Me Robert : "La loi semble dès lors être discriminatoire sur ce point également."
On peut encore voir dans l’introduction d’un minimum de ressources dans les conditions nécessaires au regroupement "une forme de discrimination sur base de la fortune" . Bref, de telles dispositions, couplées à une interprétation très stricte de la loi par l’Office des étrangers, "ne laissent plus aucune place à l’analyse de la situation individuelle et des réalités familiales" , déplorent les associations.
Les partis flamands et le MR, artisans de ce tour de vis, n’en faisaient guère mystère : cette loi vise à resserrer drastiquement ce canal d’immigration important qui permet chaque année à plus de 40 000 étrangers, essentiellement marocains et turcs, de s’installer en toute légalité en Belgique. A l’époque, le débat parlementaire avait été vif. Si tous affirmaient partager l’objectif de la loi (lutter contre les abus), certains députés en ont critiqué les excès. Alors secrétaire d’Etat à la politique d’Asile, Melchior Wathelet s’était abstenu (comme les autres CDH, le PS, le FDF Maingain et une SP.A; Ecolo avait voté contre), pointant notamment "une discrimination injustifiable" entre Belges et autres citoyens européens. "Certains vont s’engouffrer dans l’insécurité juridique que vous créez" , avait-il averti.
On y est donc Et ce n’est pas une surprise : dans son avis sur le texte, le Conseil d’Etat avait aussi soulevé le problème. Le recours des associations aligne près de 40 motifs pour annuler les mesures discriminatoires de la loi.



Lire aussi:
Plus de 11 millions d'illégaux vivent aux Etats-Unis

Quelque 11,5 millions de personnes sans papiers vivent aux Etats-Unis, selon les estimations diffusées vendredi par le département de la Sécurité intérieure.
Ces estimations qui prennent en compte des données arrêtées en janvier 2011 sont stables par rapport à celle des années précédentes.
En 2010, ils étaient 11,6 millions de clandestins à vivre aux Etats-Unis, selon les chiffres du ministère qui pointe la difficulté à estimer précisément cette population entrée illégalement sur le territoire.
"Il est très peu probable que la population d'immigrés non autorisée ait augmenté depuis 2007, étant donné le chômage important aux États-Unis, les conditions économiques meilleures au Mexique, les chiffres de détention aux frontières en baisse et l'augmentation du nombre des agents dans ces régions", écrit le ministère.
Les Mexicains représentent 59% des sans-papiers présents, les Salvadoriens 6%, les Guatémaltèques 5%.

"Les campagnes de régularisation étaient clairement une erreur"

"Les campagnes de régularisation des précédentes années étaient clairement une erreur", estime samedi Jozef De Witte, le directeur du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, dans De Standaard.
"Si les gens savent qu'ils reçoivent des papiers lorsqu'ils tiennent le coup assez longtemps, ils essayent de gagner du temps de toutes les manières possibles. C'est ce qui a pour conséquence ultime l'apparition de grèves de la faim."

"On récolte aujourd'hui ce que l'on a semé", ajoute-t-il encore. "C'est mieux de régulariser tout de suite lorsque les raisons humanitaires le justifient, plutôt que d'attendre une campagne."

Le directeur se pose par ailleurs des questions sur le renforcement de la loi sur le regroupement familial. "Chaque personne a le droit à la vie de famille, pas seulement ceux qui sont riches."


Regroupement familial : changer de logique

En votant une réforme de la procédure de regroupement familial qui discrimine les Belges par rapport aux Européens, le Parlement belge ne s’est assurément pas grandi. Les parlementaires qui l’ont votée n’ignorent pas que leur texte sera cassé par la Cour constitutionnelle ou par la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg. Et pourtant ils se sont obstinés, les uns pour se positionner en flèche sur un terrain – l’immigration – jugé électoralement payant, les autres pour qu’on ne puisse pas les taxer de laxisme dans un climat de surenchère.
Cette question aurait mérité un autre traitement. Avec environ 30000 entrées en 2009, le regroupement familial est, depuis l’arrêt de l’immigration du travail en 1974, de loin le premier canal d’arrivée de nouveaux migrants légaux en Belgique. Il se dit que cette migration fait l’objet de nombreux abus (les mariages de complaisance) et qu’elle sollicite trop notre système de solidarité en mettant de nombreuses personnes « regroupées » à charge des CPAS. Ce qui expliquerait la nécessité de durcir les conditions du regroupement familial.
Ces affirmations ne sont sans doute pas dénuées de tout fondement, quoi qu’on aimerait bien disposer de données statistiques sérieuses au lieu de s’en remettre à des lieux communs basés sur des perceptions superficielles qui se donnent des airs d’évidence. Mais ce qui est sûr, c’est que les réponses qui sont apportées ne sont ni les plus justes, ni les plus efficaces eu égard à l’objectif proclamé.
Veut-on décourager le regroupement « abusif » des ascendants, qu’il s’agisse des Belges, des Européens ou des autres résidents légaux ? Il faudrait peut-être d’abord se demander pourquoi des personnes d’âge mur, aspirant normalement à une vieillesse sereine dans un cadre familier, seraient intéressées par un regroupement familial avec leurs enfants résidents en Belgique. N’est-ce pas autre chose qu’elles souhaitent : pouvoir simplement et sans vaines tracasseries rendre visite à leurs enfants expatriés, notamment pour des grands événements de la vie familiale (mariages, naissances), et ce sans forcément devoir abandonner leur logement ni se couper de leurs repères. Or, la délivrance des visas reste une épreuve, à recommencer pour chaque voyage. Pour un habitant d’Oujda, la métropole marocaine située à la frontière algérienne, il faut se rendre au consulat de Rabat ou de Casablanca, soit une nuit en train dans chaque sens, faire une file décourageante puis attendre que la décision suive son chemin entre le Maroc et la Belgique. Résultat : quand le visa arrive (et souvent ce qui arrive, c’est un refus non motivé), l’enfant est déjà né ou le mariage déjà conclu. Cette démarche est tellement épuisante et aléatoire qu’une fois le visa obtenu, on est tenté de tirer sur la corde pour en profiter au maximum.

samedi 14 avril 2012

Si Poutou était élu ...

Philippe Poutou, candidat NPA à l'Elysée et "champion du Nouveau Parti anticapitaliste sur BFMTV-RMC²", a assuré vendredi que s'il était élu

"Je m'autodissous", en supprimant la présidence de la République.
"On est pour des assemblées constituantes, une véritable démocratie, mais cela voudrait dire construire une démocratie réelle, une démocratie directe, mais par en bas"

A propos du Front de gauche, il a assuré:
"On est en contact étroit avec les militants du Front de gauche, on se bat au quotidien, j'ai des copains, dans mon syndicat, du Front de gauche. Donc, il n'est pas question de se couper. Après oui, il y a 2 candidatures, 3 avec Arthaud pour parler de la gauche de la gauche. L'objectif c'est de faire le mieux possible".

"Donc oui, il y a une division, cela peut être à la fois regrettable, parce qu'on aurait pu être ensemble et plus forts, mais en même temps, il y a des programmes différents, des perspectives politiques différentes"

Lire aussi:
Philippe Poutou, ou l’éternelle jeunesse de la LCR

Sitôt passée l’émission de France 2 « Des paroles et des actes », on a vu fleurir tweets et articles présentant Philippe Poutou comme un ovni. C’est vraiment manquer de culture politique. Si Poutou est un objet volant – ou du moins un peu planant –, il est tout à fait identifié. Sa galaxie d’origine, c’est la galaxie Krivine et ses innombrables (et souvent brillants) satellites.

A Pyongyang, un hôtel pharaonique après vingt-quatre ans de travaux

Vue du sol, la colossale pyramide de 105 étages et 330 mètres de hauteur qui s'élève comme une fusée de verre et d'acier vers le ciel est des plus impressionnante. Par beau temps, des quatre coins de Pyongyang, on voit scintiller au soleil l'une de ses trois faces aux pentes cassées en leur partie inférieure par une sorte de pallier. Située dans le quartier de Photongang, dans le nord-est de la capitale, non loin d'un grand magasin flambant neuf de produits importés, la pyramide doit abriter l'Hôtel Ryugyong. Les abords sont encore en chantier : des grues et des camions s'activent, et des ouvriers entrent et sortent par la porte principale.

Le monumental gratte-ciel devrait être inauguré le 15 avril pour le 100e anniversaire de la naissance du "président pour l'éternité", Kim Il-sung – soit vingt-quatre ans après le début des travaux... Il ne sera, en réalité, que partiellement terminé : l'aménagement intérieur ne dépassera pas le 25e étage. A l'origine, l'hôtel devait compter 3 000 chambres, 7 restaurants tournants, des bars, des salles de sport et un casino...


L'Hôtel Ryugyong est le symbole des pharaoniques ambitions du régime et de ses revers au cours du quart de siècle écoulé. La construction avait commencé en 1987, époque de la préparation du Festival de la jeunesse de 1989, qui se voulait le contrepoint aux Jeux olympiques de Séoul l'année précédente. Mais, en 1992, les travaux furent arrêtés : entre-temps, l'URSS s'était effondrée et la Chine accélérait sa mutation. Pour la République populaire démocratique de Corée (RPDC), les ennuis commençaient. Trois ans plus tard, elle allait connaître une dramatique famine qui fit entre 600 000 et 1 million de morts. Et pendant près de quinze ans, le mastodonte resta une squelettique carcasse de béton habitée par les oiseaux et au sommet de laquelle était plantée une grue immobile : embarrassant rappel d'un échec dans cette ville propagande, récit de marbre et de béton à la gloire de la révolution et de ses dirigeants que le régime entendait effacer.

Lire aussi:
Pyongyang déterminé à lancer une fusée malgré les critiques


Le Pyongyang à Amsterdam, une fenêtre entrouverte sur la Corée du Nord
En robe cloche de soie jaune brodée, miss So accueille avec un sourire timide les clients du Pyongyang, le premier restaurant nord-coréen en Europe, selon ses propriétaires, qui vient d'ouvrir à Amsterdam.
"On peut penser ce que l'on veut de la Corée du Nord, mais nous voulons permettre aux gens de découvrir le peuple et le pays, ça n'a rien à voir avec la politique", assure à l'AFP Remco van Daal, l'un des deux propriétaires de l'établissement.
De l'extérieur, le "Pyongyang restaurant", qui emprunte son nom à la capitale de la dictature stalinienne, ne paie pas de mine, au rez-de-chaussée d'un petit immeuble de briques dans une banlieue d'Amsterdam.
Il porte le même nom que les établissements d'une chaîne nord-coréenne de restaurants, établie en Asie et soupçonnée d'appartenir au régime de Pyongyang pour lui servir notamment au blanchiment d'argent.

vendredi 13 avril 2012

Inde.uk

Le programme a peu de chance d'être renouvelé à cette échéance, a laissé entendre Andrew Mitchell, ministre pour le développement international : 
"Nous sommes dans la dernière ligne droite vis-à-vis d'eux" (Indiens)
"Je comprends parfaitement les gens qui se posent des questions sur le programme d'aide à l'Inde"
"Nous ne serons pas là pour toujours".
Londres a dépensé quelque 1 milliard de livres (1,2 milliard d'euros) en programmes d'aide à l'Inde ces cinq derniers années, et s'est engagé à verser 600 millions de livres supplémentaires d'ici 2015.

jeudi 12 avril 2012

Piratage.tn

Ameur Larayedh, chef du bureau politique du parti, sans confirmer l’authenticité des documents :
Nous n’acceptons pas le piratage, ce n’est pas un comportement correct ou civilisé” “Quoiqu’il en soit, le Premier ministre Hamadi Jebali est une personnalité publique et n’a rien à cacher”
Un groupe se réclamant des activistes informatiques d’Anonymous a publié dimanche 8 avril quelque 2 700 mails échangés entre les principaux responsables islamistes tunisiens, dont ceux du Premier ministre Hamadi Jebali:
 “En signe de protestation contre ce qui se passe ces dernières semaines en Tunisie, nous avons décidé de publier les documents confidentiels d’Ennahda (le parti islamiste tunisien) comprenant les adresses mail personnelles, les numéros de téléphone et transactions bancaires”
“Gouvernement tunisien, nous avons gardé secrète une très grande partie de vos données. Si vous ne voulez pas les voir publiées, nous vous demandons d’éviter la censure sur internet, respecter les droits de l’homme, et respecter la liberté d’expression en Tunisie”
Nejib Gharbi le porte-parole d’Ennahda:

“quelques uns des mails sont véritables, mais la plupart des données ont été truquées”

Youth Unemployment across Europe

mercredi 11 avril 2012

Castro’s Secrets

Brian Latell: The CIA and Cuba’s Intelligence Machine contains information from declassified government documents and first-hand reports from Cuban spies who defected to the United States.

On Nov. 22, 1963, a Cuban intelligence officer was ordered to focus his attention on Texas -- not the usual target of his work. That afternoon, in Dallas, Kennedy was shot. “Castro knew,” the intelligence officer later told the CIA after defecting to the U.S., according to Latell's book, explaining his superiors' sudden and unusual interest in Texas. “They knew Kennedy would be killed.”
Lee Harvey Oswald, Kennedy’s assassin, warned Castro and Cuban intelligence officers that he had planned to assassinate the president after being refused a visa by the Cuban government. Oswald had planned the assassination to “prove his revolutionary credentials".

mardi 10 avril 2012

Happart serait interdit d'accès à l'aéroport de Liège

La décision a été prise par la Service Public Fédéral Mobilité: José Happart serait interdit d'accès à l'aéroport de Liège.
La Direction générale du transport aérien refuse d’octroyer un badge d’accès à Liège Airport à José Happart, le président:
"Nous regrettons de constater que, dans le cadre de l’exercice de la fonction d’administrateur de Liège Airport, le comportement de l’intéressé ne permet pas de garantir la bonne application des mesures visant à protéger l’aviation civile contre les actes illicites"
En cause,  une instruction judiciaire à sa charge pour des faits de corruption et d’abus de biens sociaux. En fait "un nombre trop élevé d'affaire de corruption qui touchent l'ancien ministre socialiste wallon"
Une situation qui n'est pas sans poser des problèmes puisque José Happart est président du conseil d'administration de l'aéroport.

La Hollande vue par Ségo



Les sentiments d’appartenance des Belges

Marc Jacquemain, professeur à l'Institut des Sciences humaines et sociales de l'université de Liège, évoque les résultats d’un sondage, publié par La Libre Belgique, sur les sentiments d’appartenance des Belges :

  • 44% des personnes interrogées se définissent « d’abord » comme belges
  • 26% comme flamands
  • 4% comme wallons
  • 11% comme européens et 
  • 11% comme « citoyens du monde ».

lundi 9 avril 2012

Qu'est ce qui motivait Adam Smith ?


Forcée d'épouser son violeur

Amina, une jeune fille de 16 ans, originaire de Larache, au Nord du Maroc, et qui avait été mariée de force avec son violeur, a décidé de mettre fin à son existence en avalant de la mort aux rats.
D'après le journal al-Masa'a, Amina avait été violée par un homme de 10 ans plus âgé qu'elle, alors qu'elle avait à peine 15 ans.
Afin de "préserver l'honneur de la famille", le mariage d'Amina avec son violeur avait été arrangé, qui avait été approuvé par un juge.

dimanche 8 avril 2012

Ossétie du Sud.élections

Leonid Tibilov, l’ex-chef du KGB local en Ossétie du Sud, a remporté le deuxième tour de la présidentielle avec 54,12%

Mélenchon à Guaino

(Directeur de la Redaction RMC) :

Dans les coulisses #BFMTV #RMC Mélenchon à Guaino :
"t'as intérêt à apprendre à courir vite !"

Lire aussi:
Les socialistes, "sectaires comme pas un"

 
Via Delphine Legouté  | Sur     bfmtv.com
Pas question de parler d’alliance : Jean-Luc Mélenchon espère créer une "grosse surprise" au premier tour. Et pour cela il doit garder son image de candidat indépendant et non celle de simple réserve de voix pour François Hollande. Sur BFM TV et RMC ce 8 avril, il attaque:

Moi je ne connais pas François Hollande, nous avons dû dîner deux fois dans notre vie ensemble. Nous étions présents dans une salle pendant 15 ans au bureau national. J’exposais mes thèses, je faisais partie de la minorité compte tenu du fait que tous les votes étaient truqués. Lui et moi, nous nous accrochions sur de la politique mais il n’y a aucun différend personnel.

J’ai expliqué depuis des mois qu’on ne pouvait pas avoir les deux choses en même temps : la politique de la ligne de gauche et celle de Monsieur Bayrou. Au moins qu’il ait du respect pour Monsieur Bayrou s’il n’en a pas pour moi ! Monsieur Bayrou écrit dans son programme le contraire de tout ce que je dis. Quand François Hollande arrive et dit "Ah ben moi je vais rassembler  tout le monde", y aille qui a envie mais pas moi !

Les socialistes, comme ils sont incapables d’imaginer autre chose que des combines, se disent: "Tous ces gens [les membres du Front de gauche ndlr] veulent des places, des postes". Ils ne comprennent pas que nous ne leur demandons rien, absolument rien. Rien du tout. (…) Je vous dis : les communistes n’iront pas au gouvernement.

Les 35 heures autoritaires et uniformes ...

Le président-candidat Nicolas Sarkozy dans un entretien au journal régional Le Progrès:
 «Les 35 heures autoritaires et uniformes de Martine Aubry ont été l'une des plus graves erreurs économiques commises dans notre pays»

«C'est la loi qui illustre les deux travers du parti socialiste : le discours de la facilité et le refus de regarder le monde qui nous entoure. Aujourd'hui grâce aux assouplissements que nous avons fait voter, les 35 heures ne sont plus un plafond, mais un plancher à partir duquel se déclenchent les heures supplémentaires et aucune autorisation administrative n'est désormais plus nécessaire» ; «il faut aller plus loin».

samedi 7 avril 2012

Loi du 29 MARS 2012 : Gaz


"A partir du 1er avril 2012 et jusqu'au plus tard le 31 décembre 2012, l'indexation à la hausse du prix variable de l'énergie pour la fourniture d'électricité et de gaz naturel est interdite" 

VDL appelle les entreprises a ne pas pas payer Electrabel, le élargit l'appel aux travailleurs a faire de même

Lire aussi  :
La phrase [????]
"Vande Lanotte et Wathelet racontent des contre-vérités."Le Parti du travail de Belgique , petit parti de gauche, est d’avis que ni la loi ni les directives de la Creg ne vont dans le sens d’une interdiction d’augmenter les prix le 1er avril. "La loi est claire, elle prévoit malheureusement que les prix sont gelés au niveau de ceux en vigueur le 1er avril. Il n’est nullement stipulé que les tarifs ne peuvent augmenter le 1er avril." Ce dernier appelle le gouvernement à remettre l’ouvrage sur le métier. "C’est mal ficelé. Ce gouvernement n’est même pas en état de tenir ses propres promesses", s’insurge le PTB.

"Si la France est un pays ouvert"

Claude Guéant, il y a près d'un an :
"des générations successives d'immigrés ont toujours su partager notre conception du vivre-ensemble, notre histoire nationale et nos valeurs et y ont même largement contribué"
"Je remarque que les Français sont aujourd'hui "en proie au doute" et "se demandent si les grands principes de leur vie sociale (...) seront préservés ou voleront en éclats, pour faire place à d'autres systèmes de valeurs, à d'autres références culturelles".
"les difficultés sociales rencontrées par nombre de personnes immigrées ou issues de l'immigration témoignent malheureusement de ce que notre politique d'intégration n'est pas aussi réussie qu'on se plaît souvent à le dire"
"Si la France est un pays ouvert", elle "n'a pas vocation à accueillir des étrangers pour en faire des chômeurs".




Lire aussi:
Petit Château : Centre d’accueil pour réfugiés

Regroupement familial : changer de logique
En votant une réforme de la procédure de regroupement familial qui discrimine les Belges par rapport aux Européens, le Parlement belge ne s’est assurément pas grandi. Les parlementaires qui l’ont votée n’ignorent pas que leur texte sera cassé par la Cour constitutionnelle ou par la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg. Et pourtant ils se sont obstinés, les uns pour se positionner en flèche sur un terrain – l’immigration – jugé électoralement payant, les autres pour qu’on ne puisse pas les taxer de laxisme dans un climat de surenchère.
Cette question aurait mérité un autre traitement. Avec environ 30000 entrées en 2009, le regroupement familial est, depuis l’arrêt de l’immigration du travail en 1974, de loin le premier canal d’arrivée de nouveaux migrants légaux en Belgique. Il se dit que cette migration fait l’objet de nombreux abus (les mariages de complaisance) et qu’elle sollicite trop notre système de solidarité en mettant de nombreuses personnes « regroupées » à charge des CPAS. Ce qui expliquerait la nécessité de durcir les conditions du regroupement familial.
Ces affirmations ne sont sans doute pas dénuées de tout fondement, quoi qu’on aimerait bien disposer de données statistiques sérieuses au lieu de s’en remettre à des lieux communs basés sur des perceptions superficielles qui se donnent des airs d’évidence. Mais ce qui est sûr, c’est que les réponses qui sont apportées ne sont ni les plus justes, ni les plus efficaces eu égard à l’objectif proclamé.
Veut-on décourager le regroupement « abusif » des ascendants, qu’il s’agisse des Belges, des Européens ou des autres résidents légaux ? Il faudrait peut-être d’abord se demander pourquoi des personnes d’âge mur, aspirant normalement à une vieillesse sereine dans un cadre familier, seraient intéressées par un regroupement familial avec leurs enfants résidents en Belgique. N’est-ce pas autre chose qu’elles souhaitent : pouvoir simplement et sans vaines tracasseries rendre visite à leurs enfants expatriés, notamment pour des grands événements de la vie familiale (mariages, naissances), et ce sans forcément devoir abandonner leur logement ni se couper de leurs repères. Or, la délivrance des visas reste une épreuve, à recommencer pour chaque voyage. Pour un habitant d’Oujda, la métropole marocaine située à la frontière algérienne, il faut se rendre au consulat de Rabat ou de Casablanca, soit une nuit en train dans chaque sens, faire une file décourageante puis attendre que la décision suive son chemin entre le Maroc et la Belgique. Résultat : quand le visa arrive (et souvent ce qui arrive, c’est un refus non motivé), l’enfant est déjà né ou le mariage déjà conclu. Cette démarche est tellement épuisante et aléatoire qu’une fois le visa obtenu, on est tenté de tirer sur la corde pour en profiter au maximum.

Abdallah Senoussi arrêté

Ancien chef des renseignements militaires Libyens, Abdallah Senoussi a été arrêté dans la nuit du 16 mars à Nouakchott en Mauritanie
Beau-frère de l'ancien "Guide de la révolution", al-Senoussi, colonel âgé de 62 ans, faisait partie du premier cercle entourant Kadhafi. Il a longtemps été chef des renseignements militaires de Libye, l'"un des organes de répression les plus puissants et efficaces du régime", selon la CPI.  Abdallah Senoussi était réputé être le deuxième homme le plus dangereux du pays.

"une source haut placée dans le renseignement arabe" :
"C'est le principal témoin de la corruption financière et des accords qui ont impliqué de nombreux dirigeants et pays, dont la France"
"Il sait tout de l'attentat de Lockerbie, de l'accord qui a suivi, (de l'attentat contre le DC-10) d'UTA, des canaux financiers, du financement par Kadhafi de présidents et de leur campagne électorale. Il était au centre du réseau de corruption financière qui a existé pendant 40 ans sous Kadhafi"

Condamné par contumace en France pour son rôle dans l’attentat du DC10 qui avait couté la vie à 170 personnes, comme le révélait le reportage de Paul Moreira diffusé cette semaine sur Canal+, il était aussi le client privilégié d’Amesys, le donneur d’ordre, le chef de projet  côté libyen.

vendredi 6 avril 2012

PS.fr.30.août.2010


Hollande.immigration.fr

La proposition.hollande : Peut-on légalement enfermer des enfants ?
«Je veux prendre l'engagement, si je suis élu à la présidence de la République, de mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants»

Oui, le droit français permet le placement des mineurs accompagnés de leurs parents dans les centres de rétention administrative. Quand un étranger en situation irrégulière est arrêté lors d'un contrôle d'identité, les services de la préfecture peuvent décider de son placement en rétention en attendant le passage devant le juge et une éventuelle expulsion. A ce titre, et au nom de «l'unité familiale», des mineurs peuvent être incarcérés avec leurs parents dans l'un des dix centres de rétention administrative habilités à recevoir des familles.

Combien d'enfants sont placés en rétention?
En 2010, 356 enfants ont été enfermés avec leurs parents, selon le rapport publié fin 2011 par les cinq associations autorisées à intervenir dans les centre de rétention (Assfam, Cimade, Forum réfugiés, France Terre d'asile et Ordre de Malte). Parmi ces enfants, 57 étaient âgés de moins d'un an et 210 de moins de six ans. C'est un record. Le nombre d'enfants enfermés a plus que doublé entre 2004 et 2010. «Il y a une banalisation du recours au placement en rétention des enfants alors que les textes précisent bien que cela doit rester une mesure de dernier recours», souligne Mireille Le Corre, chargée des questions d'immigration dans l'équipe de campagne de François Hollande.
La pratique a cependant évolué depuis le début de l'année. Le 19 janvier, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France pour avoir enfermé une famille kazakhe en attente d'expulsion. Depuis, assure Jérôme Martinez, secrétaire général de la Cimade
 «nous n'avons pas connaissance de placement de famille en rétention. L'effet a été quasiment immédiat».

jeudi 5 avril 2012

Henri.Huygen.ans


Où sont Amadou Toumani Touré et ses ministres?

Pourquoi ce putsch militaire au Mali?

Jeudi 22 mars, une partie de la junte militaire a renversé le président Amadou Toumani Touré. A quelques semaines seulement de l'élection présidentielle du 29 avril, l'autoproclamé Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE) a voulu précipiter les choses... Le porte-parole de ces soldats, le lieutenant Amadou Konaré, l'a expliqué à l'antenne de la radiotélévision nationale dont les mutins ont pris le contrôle.
Le but de ces soldats menés par le capitaine Amadou Sanogo: "mettre fin au régime incompétent" qui se trouve dans "l'incapacité (de) gérer la crise au nord" du Mali depuis la mi-janvier. La rébellion touareg y connaît en effet un nouveau souffle depuis la mi-janvier: elle bénéficie du soutien d'hommes revenus de Libye, lourdement armés, après avoir combattu pour le défunt "Guide" libyen Mouammar Kadhafi. Elle est notamment aidée par des groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
"Voilà plus d'un mois que le malaise au sein de l'armée était palpable", notait un universitaire proche d'ATT dès jeudi.
Vincent Hugeux, grand reporter au service Monde de L'Express :
"Les effets collatéraux de la révolution libyenne (...) ont ébranlé une société politique fragile"
Le putsch n'est donc pas une réelle surprise.

Lire aussi:
Cinq questions pour comprendre la rébellion touareg au Mali

Qui sont les Touaregs
Le terme Touareg désigne un peuple de nomades dont la population est estimée à entre 1,5 million et 2,5 millions d’individus selon les sources. Ils sont les habitants historiques de la région sahélienne divisée par la colonisation entre l’Algérie , le Burkina Faso, la Libye, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Peuple à l’histoire millénaire, ils possèdent leur langue (le tamasheq, apparenté au berbère) et leur propre alphabet  (le tifineq). Ils ont notamment fondé la ville de Tombouctou entre le XIe et le XIIe siècle de notre ère. Ils ont été les dominateurs historiques du commerce transaharien pendant des siècles.
Leur voile traditionnel de couleur bleue indigo (qui déteignait sur leur peau) leur a valu le surnom d’"hommes bleus".
Après en avoir été les dominateurs pendant des siècles, ils sont peu à peu devenus les laissés pour compte de la région sahélo-saharienne. Leur farouche insoumission à la colonisation (et à la scolarisation qui y était liée) a paradoxalement défavorisé leur position au moment des indépendances. La désertification et l’urbanisation ainsi que le développement de voie commerciale concurrentes aux leurs ont contribué à renforcer le déclin de leur pouvoir économique. Au Mali, il en résulte un déficit de "développement" important entre les régions du nord qu’ils peuplent historiquement et le reste du pays.
Le Mali dans son ensemble reste globalement très pauvre : il est 175e position du classement du développement humain établi annuellement par le Programme des Nations unies pour le développement.

"Contrairement aux Touaregs du Mali, le peuple touareg dans son ensemble ne veut pas d'Etat indépendant"

Le groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (Défenseur de l'Islam) a pris ce lundi le contrôle de la ville de Tombouctou, au Mali, et en a chassé d'autres rebelles touaregs, ceux du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Entre luttes d'influences et terrorisme, les rebelles touaregs placent leurs pions.
Au Mali, les "hommes bleus" se sont emparés du nord du pays et on provoqué indirectement un coup d'Etat. Par deux fois, vous avez pris les armes pour faire entendre la voix des Touaregs, pouvez-vous nous dire quelles sont les revendications des Touaregs ?


Rhissa ag Boula : Depuis les années 1990, les Touaregs veulent être pris en compte dans la conduite des affaires de l’Etat et dans le système économique. Depuis les années 1960 et les indépendances, ce peuple nomade a été en marge de toutes les décisions nationales des Etats concernés (Mali, Algérie, Niger, etc.). Les Touaregs veulent juste être pris en compte dans un pays sur tous les plans : culturel, économique et politique.
On se rend compte aujourd’hui qu’il y a un groupe de Touaregs au Mali qui rêve d’une indépendance. Ceci n’a pourtant jamais été un souhait de l’ensemble des Touaregs. Il ne faut pas que les Touaregs soient indépendantistes même si l’idée d’un pays Touareg a été caressée à l’époque coloniale. Au moment des indépendances, certains chefs Touaregs avaient aussi exigé –en vain– de ne pas être rattachés aux pays qui devenaient indépendants comme le Mali et le Niger. Mais cela s'était alors arrêté là.

Tombouctou, "la cité des 333 saints", patrimoine mondial de l'Unesco


La Somalie touche le fond

D’après un rapport de Transparency International, les pays africains sont énormément touchés par la corruption. Nombreux sont ceux qui stagnent au fond du classement.
Parmi eux, la Somalie touche le fond:
1 – Somalie
Ex æquo avec la Corée du Nord, la Somalie prend la dernière place du classement. Plongée dans la guerre civile depuis plus de 20 ans, la Somalie frôle le fond avec une note de 1/10. Le peuple somalien souffre de la famine et les différentes milices, notamment à Mogadiscio, rendent la vie insupportable pour la population. Un groupe d’observation des Nations Unies a affirmé que de nombreuses aides alimentaires ont été siphonnées par différents groupes armés. En janvier 2011, le gouvernement a voulu lancer une campagne anti-corruption dans l’administration sans grand effet. Tant que la situation géopolitique s’aggravera d’année en année, la Somalie ne parviendra pas à se débarrasser de la corruption et sa note continuera de se dégrader (chute de 0,1 point par rapport à l’ICP 2010).

Transparency International (TI) a publié ce rapport en décembre 2011 qui classe 185 pays en fonction de la perception de la corruption. Elle a établi le classement IPC (Indice de Perception de la Corruption) grâce aux données de dix-sept études provenant de treize institutions indépendantes.
L’ONG a attribué des notes de 0 à 10, 0 étant le plus faible niveau d’intégrité des pays. La grille de critère est ciblée: accès à l’information, renforcement des lois anti-corruption, pots-de-vin au cours d’acquisitions publiques, corruption officielle… Transparency International insiste bien sur le fait qu’elle ne mesure pas la corruption mais sa perception.
Les dix pays africains les plus corrompus sont classés dans les vingt-cinq derniers du classement.

mercredi 4 avril 2012

Une hausse de la dépense publique depuis 10 ans

Claude Allègre : L’une des caractéristiques  de François  Hollande -homme très intelligent par ailleurs-  c’est, en effet, de considérer que le mensonge est une pratique normale en politique.
En 2006, Hollande nous a littéralement baladés, Daniel Vaillant et moi, en venant nous dire formellement, lors d’une conversation discrète à Saint-Germain-des-Prés,  qu’il allait faire appel à Jospin pour 2007. Vous connaissez Jospin, quel homme « rigide » il peut être.
Hollande avait été formel :
 « Compte tenu de ma déclaration de 2002, je n’irai que si on fait appel à moi »
Or jamais Hollande n’est allé voir Jospin.  Il a, au contraire, lancé Ségolène avec le ferme espoir d’être lui-même en 2007 « le » candidat à l’arrivée. Il  a toujours fait comme ça. C’est un  manœuvrier.  Intelligent et fin, je le répète, mais foncièrement manoeuvrier.


F. Hollande, candidat
:
"Depuis dix ans, il y a une augmentation de la dépense publique et une diminution d'impôt au bénéfice, notamment, des plus aisés"
Il y a eu une hausse de la dépense publique depuis dix ans.
Elle ne fait pas débat : la dépense publique progresse en moyenne de 2% par an en volume depuis la fin des années 1990.
Le premier graphique ci-dessous, extrait du rapport  sur la dépense publique annexé au projet de loi de finances 2012, montre l'évolution de sa croissance, ce qui permet de voir les années où elle a plus ou moins augmenté.

Ce second graphique, lui, matérialise la progression de cette dépense publique.Comme on le voit, elle est constante sur le long terme, donc pas seulement depuis 10 ans comme le dit M. Hollande


Sur les impôts, l'affirmation de M. Hollande est plus discutable.
Il est exact que les impôts des plus aisés ont tendance à diminuer depuis dix ans, comme nous l'avons montré dans un autre billet des Décodeurs consacré à la question.  En revanche, la "diminution d'impôt" dont M. Hollande accuse la droite est en partie imputable également à la gauche.

Dans un rapport de 2010, le rapporteur UMP du budget Gilles Carrez montrait que ces pertes de recettes ont atteint entre 100 et 120 milliards d'euros en dix ans. Il montrait aussi que le pic de pertes de recettes du fait de mesures de baisses d'impôts était imputable... à Lionel Jospin, en 2001. Même si ensuite, c'est en 2007 qu'on trouve la deuxième année de baisse la plus importante.


Au final, M. Hollande a cependant plutôt raison, même s'il présente les choses sous un jour favorable à son camp.

Richard Descoings, retrouvé mort à New York

Le commissaire adjoint Paul Browne de la police de New York a annoncé qu'elle avait ouvert une enquête après la mort du directeur de Sciences Po Paris, Richard Descoings, retrouvé nu en début d'après-midi dans sa chambre d'hôtel à New York.

"Il a été retrouvé mort aujourd'hui par un membre du personnel de l'hôtel Michelangelo à 13H00 locales; sa chambre était "en désordre" lorsqu'il a été retrouvé.
M. Descoings a été retrouvé mort, nu, "sur son lit"; la possibilité que d'autres personnes se soient trouvées dans la pièce à un moment donné n'est pas exclue"
Il y a quelques semaines à peine, il faisait l'actualité et polémique:
Et votre salaire, sans la part variable, est bien de 25 000 euros par mois?
Je gagne 27 000 euros brut, soit 23 000-24 000 net. La part variable peut aller de zéro à un montant pouvant être très élevé et baisser aussi très vite.
Vous ne trouvez pas que c’est trop ?
Je laisse à chacun le soin de juger si, en quinze ans, j’ai fait deux-trois choses qui ont changé l’institution. Avec les organisations syndicales, j’ai mis en place progressivement un 13e mois entre 2009 et 2012. Quelle entité publique ou privée a créé, comme moi, 170 emplois nets depuis 2007, à un moment où, dans l’administration, on ne remplace pas un départ à la retraite sur deux ? Je n’ai pas d’occupation à côté, pas de cabinet d’avocat, je ne fais jamais payer mes conférences. Mon avis d’imposition est la même chose que ma feuille de paie. Je crée de l’emploi, du pouvoir d’achat, je prends des risques… Si le jugement est que je suis trop payé, je le respecte. Si la question est : «Vous trouvez-vous trop payé ?» La réponse est non. Ensuite, je refuse que l’on s’en prenne aux cadres dirigeants de l’école. Le directeur financier, qui a 50 ans, gagne, tout compris, moins de deux fois plus qu’un jeune diplômé la première année de son CDI dans le même secteur. En moyenne, ces cadres, tous ultra-diplômés, gagnent quatre fois ce que gagne un jeune diplômé sortant de Sciences-Po.
Autre sujet de polémique : votre salaire. Vous vous êtes bien répartis, au sein du comité exécutif, 295 000 euros de primes en 2011 ?
D’abord, qui répartit ? Sept membres du conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui constituent la commission des rémunérations. Eux seuls décident. En 2007, il a été décidé que les cadres dirigeants auraient dans leurs salaires une part fixe et une part variable, car c’est la seule possibilité pour faire baisser un salaire en France. Il a aussi été décidé que nous n’aurions pas d’augmentation à l’ancienneté et que nous ne bénéficierions pas des accords d’entreprise. Vous trouvez cela opaque ? Pour moi, c’est plutôt de la transparence. De plus, les sept personnes qui décident ne sont pas sous ma coupe. Cela dit, je vous confirme qu’en 2011, la commission des rémunérations a décidé de répartir 292 000 euros de primes entre les 11 personnes du comité exécutif. Ce qui veut dire que la part variable des cadres dirigeants est importante et qu’ils peuvent perdre beaucoup d’argent d’une année à l’autre. En mai 2011, bien avant qu’éclate le prétendu scandale, la commission a baissé très sensiblement les rémunérations par rapport à 2010.
Et vous avez touché combien, personnellement ?
La commission refuse de révéler les primes individuelles.
Elles sont fonction de résultats : lesquels pour vous ?
On me demande de développer Sciences-Po à l’international, ensuite d’assurer le développement des ressources - j’ai une équipe dédiée à cela - et le partenariat avec les entreprises, de convaincre les donateurs, de veiller à ce que les conditions d’études et de travail soient les meilleures.

mardi 3 avril 2012

Ascensoristes.SNCB

Brève: La SNCB Holding et Infrabel ont  introduit une action en justice devant le tribunal de commerce de Bruxelles contre les quatre plus grands fabricants mondiaux d’ascenseurs poursuivis et condamnés en 2007 par la Commission européenne pour cause de cartel.

De la nature et de la constitution des intercommunales

Jean de Lame, secrétaire général de l’Union wallonne des entreprises :
" Tout le problème vient de l’Article 26 de la loi de 1986 sur les intercommunales. Il prévoit que les intercommunales sont exonérées de toute imposition. Il y a des exceptions : elles sont soumises, par contre, à la TVA pour leurs opérations commerciales. Donc, problème : certaines activités des intercommunales sont soumises à la TVA car elles peuvent être qualifiées de commerciales mais, par contre, elles ne sont par soumises à l’Isoc. Ce n’est pas cohérent"
"Il y a donc une distorsion de concurrence. Elle ne concerne pas toutes les intercommunales, bien sûr, mais au moins celles qui sont actives dans le domaine du financement, de l’immobilier ou encore dans la consultance."

"On peut se demander si on veut fonctionner ou pas dans une économie de marché Si oui, il faut alors que tout le monde soit sur un pied d’égalité, les entreprises privées comme les intercommunales qui échappent à l’impôt sans réelle justification. Je pense surtout à une intercommunale hennuyère qui a comme objet d’être un bureau d’études ! C’est un non-sens d’avoir une structure publique pour faire cela. En raison de ses activités, elle est soumise à la TVA mais pas à l’Isoc "

Toutefois, le régime belge prévoit que les intercommunales paient tout de même l’impôt des personnes morales (IPM) qui, perçu par voie de précompte, concerne les revenus immobiliers, les revenus de capitaux et de biens mobiliers. Par ailleurs, les intercommunales sont également soumises partiellement au précompte mobilier (sur les dividendes attribués à d’autres personnes morales à l’exclusion des intercommunales elles-mêmes et des pouvoirs publics).

" Par exemple, le bourgmestre de Seraing, Alain Mathot, a été très clair lorsqu’il a créé une intercommunale dans le logement : c’était pour faire échapper ces activités au précompte immobilier ("La Libre" du 19/1/2010). Mais les entreprises privées qui investissent dans l’immobilier, elles, elles doivent payer le précompte"
"Bref, à l’UWE, on est donc tout à fait d’accord de mettre les entreprises privées et les intercommunales sur le même pied, en exonérant tout le monde de la même manière. Pas de problème "
" On ne demande pas qu’on mette en concurrence les monopoles communaux, genre distribution d’eau ou infrastructure du réseau électrique, etc. Pas besoin d’avoir quatre canalisations différentes dans une même rue Mais, par exemple, pour la collecte des déchets, je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas respecter les conditions de la concurrence. "

Article 1er. Plusieurs communes peuvent, dans les conditions prévues par la présente loi, former des associations ayant des objets bien déterminés d’intérêt communal. Ces associations sont dénommées ci-après intercommunales.

Art. 2. Toutes autres personnes de droit public ou privé peuvent également faire partie des intercommunales, à l’exception des personnes de droit public dont un organe exerce les tutelles d’approbation et d’annulation, telles que prévues à l’article 20.

Art. 3. Les intercommunales sont des personnes morales de droit public. Quels que soient leur forme et leur objet, elles n’ont pas un caractère commercial.

Art. 4. Les statuts de l’intercommunale reprennent les dispositions particulières imposées par la présente loi ainsi que, selon le cas, par la législation sur les sociétés commerciales ou les associations sans but lucratif et mentionnent au moins:
1° sa dénomination;
2° son objet ou ses objets;
3° sa forme juridique;
4° son siège social;
5° sa durée;
6° la désignation précise des associés, de leurs apports et de leurs engagements;
7° la composition et les pouvoirs des organes de gestion et de contrôle de l’intercommunale, les modes de désignation et de révocation de leurs membres ainsi que la possibilité pour ceux-ci de donner procuration à un autre membre du même organe qui sera désigné au sein de la catégorie à laquelle appartient le mandant;
8° le mode de communication aux associés des comptes annuels, du rapport du collège des commissaires et du commissaire réviseur, un rapport complet sur les activités de l’intercommunale ainsi que tous autres documents destinés à l’assemblée générale;
9° l’affectation des bénéfices éventuels;
10° les modalités de retrait d’un associé;
11° le mode de liquidation, le mode de désignation des liquidateurs et la détermination de leurs pouvoirs et, sans préjudice de l’article 23, la destination des biens et le sort du personnel en cas de dissolution.

Art 5. Les intercommunales adoptent la forme juridique soit de la société anonyme, soit de la société coopérative, soit de l’association sans but lucratif.
Les lois relatives aux sociétés commerciales et aux associations sans but lucratif sont, selon le cas, applicables aux intercommunales pour autant que les statuts n’y dérogent pas en raison de la nature spéciale de l’association.
En aucun cas, les intercommunales qui ont pris la forme d’associations sans but lucratif ne peuvent se
livrer à des opérations industrielles et commerciales, ni chercher à procurer un gain matériel à leurs membres.

Art. 6. Le siège social de l’intercommunale est établi dans une des communes associées, dans les locaux appartenant à l’intercommunale ou à une des personnes de droit public associées.

Art. 7. Sans préjudice de prorogations éventuelles prévues à l’article 21, la durée de l’intercommunale ne peut excéder trente années.

Art. 8. Les statuts peuvent prévoir la possibilité pour une commune de se retirer avant le terme de la durée de l’intercommunale. En tout état de cause, tout associé peut se retirer après quinze ans à compter, selon le cas, de la constitution de l’intercommunale ou de son affiliation, moyennant l’accord des deux tiers des suffrages exprimés par les autres membres présents ou représentés à l’assemblée générale pour autant que les votes positifs émis comprennent la majorité des suffrages exprimés par les représentants des communes associées et sous réserve de l’obligation pour celui qui se retire de réparer le dommage, évalué à dire d’experts, que son retrait cause à l’intercommunale et aux autres associés.
Si un même objet d’intérêt communal au sens de l’article 1er est confié dans une même commune à plusieurs intercommunales ou régies, la commune peut décider de le confier pour l’ensemble de son territoire à une seule d’entre elles moyennant l’accord de toutes les parties intéressées ou, à défaut d’un tel accord, unilatéralement.
Dans les hypothèses visées à l’alinéa précédent, les conditions prévues à l’alinéa 1er, à l’exclusion de celle relative à la réparation d’un dommage éventuel, ne sont pas applicables aux retraits qui s’ensuivent, lesquels s’effectuent nonobstant toute disposition statutaire.

Art. 9. Les personnes de droit public associées à l’intercommunale ne peuvent s’engager que divisément et jusqu’à concurrence d’une somme déterminée.
Toute modification aux statuts qui entraîne pour les communes des obligations supplémentaires ou une diminution de leurs droits, doit faire l’objet d’une délibération des conseils communaux.

Sud-Soudan.Béchir

Le président soudanais Omar el-Béchir aurait déclenché une crise humanitaire dans son pays mais/et empêché l'acheminement de vivres et d'aide par la frontière avec le Sud-Soudan.

Le président Béchir, au pouvoir depuis 1993, fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale depuis 2009 pour crimes de guerre au Darfour. Il est notamment tenu pour responsable de meurtres, viols et actes de torture commis sur des civils de cette province du nord-ouest du pays, dans le cadre d'une campagne d'élimination de mouvements insurrectionnels armés.

lundi 2 avril 2012

Mélenchon insulte un journaliste de Science Po !





Lire aussi:
Arrêtez de réfléchir : le Front de Gauche vous explique la dette !
Clémentine Autain pour le Front de Gauche a publié il y a quelques mois son « analyse » de la crise de la dette des États dans un dessin animé appelé « La dette c’est chouette ». Un clip condescendant et mensonger.
Le ton y est condescendant, caractéristique des « intellectuels » d’extrême gauche qui viennent expliquer la vie aux Français en leur parlant comme à des débiles. Infantiliser les « classes populaires » est la façon qu’ont ces gens de les respecter.


La dette c'est chouette

Cela permet également de développer des raisonnements simplistes où on trouve notamment :


* un bouc-émissaire : « le riche », personnage indéfini et flou, qui a un chapeau et construit des châteaux avec des pièces d’or. Non ça n’est pas du tout caricatural et populiste… L’avantage c’est que quasiment personne ne peut se reconnaître dans cette caricature donc, à regarder cette vidéo, on a de très bonnes chances d’être dans le camp des « gentils » dans cette histoire.
* une théorie du complot avec des « produits financiers complexes » aux arcanes labyrinthiques qui enrichiraient comme par miracle « le riche », sans qu’on sache vraiment comment sont apparues ces richesses. Si on fait l’hypothèse que la masse monétaire reste constante [1], l’enrichissement monétaire du riche à la sortie du labyrinthe miraculeux correspond soit à un transfert effectif de richesses réelles (biens matériels, services…) vers le riche, soit, contrairement à ce qu’affirme justement notre championne, à une création de ces richesses réelles issue de ses investissements. Mais ça, Clémentine Autain se garde bien de l’expliquer à son auditoire qu’elle considère comme trop stupide pour comprendre ces « produits financiers complexes ».