lundi 10 octobre 2011

"Le modèle de Dexia était dangereux"

Eric De Keuleneer,  -plus fort, les banquiers auraient aussi ignoré les nombreux feux rouges. Des avertissements déjà présents en 2009- :
"Quand la Commission européenne a examiné le cas Dexia pour juger des aides d'Etats, elle a remis des conclusions extrêmement claires"

"Le modèle de Dexia était dangereux"

"D’autres solutions étaient possibles pour Dexia, mais pour ce faire, il aurait fallu que le management suive les recommandations de la Commission européenne qui, en 2010, préconisait que Dexia se sépare d’une partie beaucoup plus importante de son portefeuille"
 "Il aurait fallu créer une bad bank à ce moment-là, dans de meilleures conditions de marché, mais à l’époque, la direction du groupe franco-belge avait balayé ces recommandations, « sous prétexte qu’elles allaient mettre à mal le modèle Dexia. Or, ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que ce modèle n’était pas viable"
"le cas Dexia illustre parfaitement le fait que le lobbying, dans la gestion d’une banque, est contraire à l’intérêt général et souvent à celui de la banque elle-même"


M. Wathelet  :
"Quand on voit que Mariani s'est octroyé un bonus pour sa bonne gestion -600.000 euros en avril dernier- ça pose un vrai problème de l'ordre éthique, d'ordre moral"

Pierre Mariani a critiqué les gouvernements qui avaient appelé les banques à ne pas se défaire de leurs obligations afin d'éviter d'aggraver le cas grec:

"Peut-être notre naïveté a-t-elle été d'être trop obéissants vis-à-vis de ces recommandations gouvernementales, venant notamment d'une personne qui est aujourd'hui à la tête du FMI"
Didier Reynders:
"Dehaene ne présidera pas Dexia, il faut de vrais professionnels"

Lire aussi:
Paierez-vous deux fois l’«affaire Dexia» ?

Le président du SP.a a d’ores et déjà réclamé la dissolution pure et simple du Holding Communal, qui rassemble (notamment) les participations des communes et provinces belges dans Dexia. Les pertes enregistrées par ces dernières auraient au moins une conséquence : faire payer deux fois l’«affaire Dexia» au contribuable.

Le Premier ministre Yves Leterme doit s’entretenir aujourd’hui lundi avec toutes les parties prenantes au dossier Dexia. Il rencontre à 9 h le Holding Communal. Dans cette perspective, le chef du gouvernement s'est entretenu juste avant, par téléphone, avec les ministres-présidents des Régions, également actionnaires du groupe Dexia en difficulté, a indiqué son porte-parole lundi.
Mieux vaut dissoudre le Holding Communal le rapidement possible, a d’ores et déjà affirmé Bruno Tobback, président du SP.a, sur les ondes de la VRT. «Et plutôt aujourd'hui que demain !»
Le Holding, propriété des communes et provinces belges, est le premier actionnaire belge de Dexia, dont il détient 14,1 % des parts. La dépréciation considérable de l'action Dexia a entraîné chez lui de lourdes pertes qui mettent aujourd'hui sa survie en péril.

Est-ce aussi simple ? Le Holding Communal ne se résume pas à sa participation dans Dexia (même si celle-ci occupe une part écrasante de son portefeuille)
Le Holding Communal détient ainsi 25 % plus une action de la société Publi-T, elle-même actionnaire du fournisseur d’énergie Elia à hauteur de 45,37 %. Il possède également 39 % de l’opérateur de mobilophonie Astrid, et a investi plus de 60 millions d’euros dans la sicafi Cofinimmo, sur un total de plus de 100 millions investis dans le secteur immobilier.
Le président des socialistes flamands a également dit sa lassitude devant cette nouvelle intervention de l'Etat pour sauver une banque. En Belgique, «le filet social est meilleur pour celui qui spécule avec l'argent que pour celui qui travaille pour en gagner», a-t-il fait remarquer. Louis Tobback veut aborder ce problème au cours des négociations gouvernementales : «Il faudra la garantie que les banques ne prennent plus en otage les épargnants !»

Dexia : réaction mitigée de l'Union des villes et communes de Wallonie…
L'Union des villes et communes de Wallonie (UVCW) s'est montrée mitigée, lundi, après l'accord conclu dans la nuit dans le dossier Dexia. «Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle», a ainsi confié Jacques Gobert, président de l'UVCW, interrogé par l'agence Belga.
La bonne nouvelle, c'est le maintien de l'entité Dexia : «Il était important de garder un partenaire historique qui connaît le métier et les particularités des finances communales.» La mauvaise nouvelle, c'est que les actions détenues par les pouvoirs communaux par l'intermédiaire du Holding Communal «ne valent quasiment plus rien», a poursuivi le président de l'UVCW.
Or, rappelle ce dernier, «les dividendes de ces actions participent à l'équilibre des budgets communaux», dont ils représentent 0,8 %. Dans ce contexte, «les communes vont devoir faire des choix et peut-être augmenter les impôts locaux, ce qui conduira les citoyens à payer deux fois la reprise de Dexia.»
Enfin, «la légitime confiance que nous avions accordée lors du refinancement de la banque voici deux ans pose également des questions. A l'époque, la Région wallonne avait fait en sorte que les communes participent à l'augmentation de capital, à hauteur de 500 millions d'euros. Aujourd'hui, cet argent risque d'être définitivement perdu.»

… Tandis que l'Union des villes et communes flamandes avoue son «soulagement»
L'accord conclu à propos de Dexia est un soulagement pour les pouvoirs locaux en tant qu'investisseurs, a déclaré lundi Jan Leroy, directeur de l'Union des villes et communes flamandes (Vereniging van Vlaamse Steden en Gemeenten). En revanche, leur rôle d'actionnaires reste encore en suspens, dans l'attente d'éclaircissements sur le sort du Holding Communal, a-t-il précisé.

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