samedi 18 juin 2011

Nous ne sommes pas demandeurs de ça

Ben Weyts :
"Si on veut tirer des conclusions politiques des chiffres, et remettre en cause la clé de répartition 80-20 à Bruxelles, ça peut être le bordel. C'est plutôt dangereux car on devra discuter de toutes les clés de répartition dans toute la Belgique. Nous ne sommes pas demandeurs de ça".

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93,7% des immatriculations enregistrées en français à Bruxelles
Dans la capitale, 93,76 % des immatriculations se font en français.
Pour la plupart des partis flamands, entre 12 % et 15 % des Bruxellois parlent le néerlandais à la maison. Une clé de répartition 80 FR/20 NL a même été figée dans la loi pour certains budgets attribués à des matières communautaires. Mais ce chiffre est sans doute très supérieur à la réalité. Dans une étude qui avait fait grand bruit ("La Libre" du 3/9/2010), deux démographes, André Lambert et Louis Lohlé-Tart, estimaient que le nombre de Belges néerlandophones ne représentait plus que 5,3 % de la population bruxelloise - contre 66,5 % de Belges francophones et 28,1 % de ressortissants étrangers.
Ces chiffres avaient créé la stupeur parmi les Bruxellois flamands. Un peu d’incompréhension aussi. Pourtant, certaines données officielles viennent confirmer le constat des deux démographes. Il y a le nombre de déclarations fiscales libellées en néerlandais par exemple, qui est inférieur à 10 % du nombre total de déclarations remplies à Bruxelles.
Il y a aussi le nombre d’immatriculations. En réponse à une question écrite du député Ben Weyts (N-VA), le secrétaire d’Etat à la Mobilité Etienne Schouppe (CD&V) vient d’indiquer que l’an dernier, à Bruxelles, 5 498 demandes d’immatriculation provenant d’un particulier ont été libellées en néerlandais et 82 589 en français. Soit 6,24 % de demandes dans la langue de Vondel et 93,76 % dans celle de Molière.

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