jeudi 30 juin 2011

Le « panier de la famille »

Le « panier de la famille », un indice agrégé établi par le CRIOC et donnant une estimation des dépenses nécessaires à une famille moyenne au cours d’une semaine, valait début juin 600,91 €, contre 598,92 € début mai.
Selon les estimations du CRIOC, un ménage moyen doit disposer aujourd’hui de 2.603,95 € par mois pour faire face à toutes ses dépenses.
Début septembre 2008, le panier de la famille valait 573,26 €.
Depuis sa création, il a connu une augmentation de 4,82% ou de 27,65 euros. Sur les douze derniers mois, l’augmentation est de 19,47 euros (+3,35%).


Lire aussi:
Les Indignés de la Bastille veulent du boulot
Cinq mille personnes environ ont investi dimanche la célèbre place parisienne. Des Espagnols, des Français, des Marocains, des Algériens, des Tunisiens. Rencontre avec ceux qui s'engagent pour «un monde plus juste».
.Les manifestants qui remplissent dimanche 29 mai la Place de la Bastille sont surtout des jeunes hommes et des jeunes femmes, mais il y a aussi des adultes et des enfants. En tout, environ 5000 personnes. Un garçon dit dans son haut-parleur : « Il y a mille raisons pour se révolter. » Il est facile de trouver Monica : elle porte « la roja », le maillot de l’Espagne championne du monde de football. «Je me sens très proche de l’Espagne, je veux y retourner, mes amis me manquent, beaucoup d’entre ceux qui manifestent Puerta del Sol sont chômeurs. »
Monica a 33 ans, elle est biologiste. Elle a quitté l’Espagne parce que, dans son secteur d’activité, « il n’y a pas de contrats ou de subventions à moins d’avoir un CV excellent, ce qui n’est pas mon cas. Tous les pays sont mieux dotés que l’Espagne pour la recherche. Il est préférable d’aller aux États-Unis, mais je ne voulais pas aller aussi loin, donc j’ai fait une requête à Paris l’an dernier pour six mois. J’aime travailler ici et je suis restée. »
D’un point de vue économique, elle dit ne pas vivre mieux qu’en Espagne, car, même si les salaires sont plus élevés en France (un biologiste y gagne entre 2000 et 2500 euros contre 1500 à 1800 euros en Espagne), elle dépense beaucoup d’argent pour les fréquents trajets qu’elle effectue vers son pays d’origine. Monica a joué un rôle important dans la propagation du mouvement des Indignés d’Espagne en France : « J’ai eu envie de faire quelque chose, j’ai donc créé un événement sur Facebook. »
Les réseaux sociaux ont en effet joué un rôle-clé. Omar, 32 ans, nous raconte qu’au Maroc, tout a commencé de la même façon : « Un appel via Facebook pour construire un nouveau Maroc, plus équitable pour tout le monde. » Il est venu ce dimanche pour soutenir les Espagnols. Ça fait dix ans qu’il a quitté le Maroc pour finir ses études et trouver du travail en France après avoir rencontré des difficultés pendant plusieurs années dans son pays d’origine.
De trois ans son cadet, son ami Ayoub a terminé ses études en France mais la crise lui fait reconsidérer son avenir : « J’ai commencé à travailler mais j’ai été licencié il y a deux ans à cause de la crise financière. Actuellement je suis en projet de création d’entreprise. Je pense que le système financier actuel n’est pas éthique ni équitable, et je cherche des alternatives dans le domaine de la finance pour l’améliorer. » Ayoub ajoute : « Pour le peuple arabe, la révolution en Europe est une bulle d’oxygène, un vrai soutien. »
.Les manifestants de la Bastille disent avoir conscience de caractère précurseur, selon eux, des révoltes arabes. « Le facteur déclenchant a été nos cousins dans le monde arabe. Ils nous ont donné une grande force, à nous Européens mais aussi au monde entier. Même si tout le monde ne se bat pas pour les mêmes choses, nous nous identifions aux autres », explique Esther, qui reconnaît le côté une peu « bordélique » du mouvement des Indignés tout en se félicitant que des Français se soient joints au mouvement de protestation. Esther est une professeure catalane de 34 ans qui a vécu pendant des années en Égypte. « Une semaine après que Moubarak a quitté son poste, je suis allée là-bas, et quand j’ai retrouvé mes anciens étudiants, qui ont déjà grandi, en faisant la révolution, ça m’a touchée au plus profond. »
Denis, 19 ans, soutient la révolte « même si à Paris la situation n’est pas aussi dramatique qu’en Espagne ». Il explique que les Français se révoltent avec les Espagnols « parce qu’ici les gens sont plus spontanés, ils entendent et répondent aux messages. Ils se rendent compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas et ils participent au mouvement. C’est quelque chose de culturel. » Pour lui, « le problème c’est que chacun vit dans sa sphère et ne se rend pas compte que les autres vivent dans des sphères différentes, mais tous sur la même planète. Il faut construire l’avenir tous ensemble, peu importe la nationalité. »
Il n’y a donc pas que les jeunes qui se font entendre à Bastille. Luis, 59 ans et de nombreuses expériences à son actif, dit pourquoi il a quitté l’Espagne voilà un an et demi : « Je n’avais pas du tout de travail. » A Paris, il a travaillé comme peintre en bâtiment, il est maintenant en recherche d’emploi. « La vie ici est meilleure, il y a plus d’aides, à travers le Pôle Emploi notamment. C’est pas comme en Espagne », dit-il.
Luis a sur lui une coupure de journal où l’on peut lire : « Des milliers de citoyens sans logement, sans travail et sans peur exigent un avenir digne. » Esther : « L’indignation est une force de l’homme qui est là et qui explose quand la situation serre la vis aux gens. » Monica : « On espère, avec les révolutions, avoir un sens collectif, avoir des politiciens qui travaillent pour le peuple et non pour gagner les élections. Désormais le monde se bouge grâce à l’argent, mais l’argent ne fait pas le bonheur. Je serais heureuse si les jeunes d’aujourd’hui, qui demain seront des gouvernements, oubliaient leur dernier modèle de iPad et rentraient chez eux pour prendre le temps de réfléchir un peu sur ce qui se passe. »


Nuit des Longs Couteaux.1934

La nuit des Longs Couteaux est l'événement historique de la nuit du 29 au 30 juin 1934 en Allemagne, qui résume la série d'assassinats de SA (Sturmabteilung),  perpétrés par les nazis de la SS (Schutzstaffel) .
Il y a aura également environ un millier de personnes arrêtées entre les 29 juin et 2 juillet 1934.

mercredi 29 juin 2011

"On prendra des cours ensemble"

Lizin inculpée pour faux et usage de faux

L'ancienne bourgmestre de Huy, Anne-Marie Lizin, a été inculpée pour faux et usage de faux dans un dossier de sanctions administratives qui remonte au 30 novembre 2004.
Après l'ancienne bourgmestre Micheline Toussaint (qui avait remplacé A-M L, le secrétaire communal faisant fonction Philippe Drèze, c'est maintenant l'ancienne présidente du Sénat la troisième personne inculpée dans ce dossier .
L'ancien chef des travaux de Huy avait porté plainte contre une sanction. L'inculpation porte sur une délibération de collège qui, selon les déclarations du plaignant, aurait été signée avant que la séance du collège se tienne. Les trois signataires de ce document sont désormais inculpés.


Lire aussi:
Anne-Marie Lizin ne devra pas rembourser l'hôpital de Huy

mardi 28 juin 2011

Fortement bousculée par des membres du TAK

Myriam Delacroix-Rolin, bourgmestre de Rhode Saint-Genèse, nommée parce qu'elle a envoyé les convocations en néerlandais, a été fortement bousculée par des membres du TAK:

"Quand je suis arrivée sur place, le TAK était en ligne et retenu par la police et il formait une sorte de petite chaîne humaine et quand je suis arrivée tout près d'eux, ils m'ont dit voilà, nous ne pouvons pas passer, donc vous non plus. Et ils ont commencé à me repousser, à m'encercler et repousser avec les coudes, avec les genoux et chaque fois, j'essayais de m'échapper. Impossible. Et ça a pris un certain temps avant que la police ne se rende compte de ce qui se passait. Et un policier est arrivé. Il a vu qu'il ne savait pas repousser le TAK tout seul donc, ils sont venus avec des renforts et toujours j'étais entourée et des petits coups à gauche à droite. C'était vraiment scandaleux, scandaleux. Ils peuvent manifester comme moi ils n'ont pas le droit de vous toucher et pour finir de vous donner des coups. C'était ciblé parce que Monsieur Maingain est passé après moi. Il n'a pas eu de problèmes donc, c'était pas logique. C'était ciblé et je pense que les six communes à facilité, dans les jours qui vont venir jusqu'aux élections communales vont avoir énormément de problèmes."


Lire aussi:
Kris Peeters veut recevoir les chefs de gouvernement sans passer par le 1er ministre
Un chef d'Etat ou de gouvernement est normalement toujours reçu par le Premier ministre.
Le ministre-président flamand Kris Peeters veut pouvoir dans le futur recevoir seul des chefs de gouvernement, sans passer par le Premier ministre, peut-on lire lundi dans le quotidien De Standaard.

Un chef d'Etat ou de gouvernement est normalement toujours reçu par le Premier ministre. "Si cela concerne des compétences flamandes, dans le futur cela pourra également, en ce qui me concerne, être par le ministre-président de Flandre", a indiqué Kris Peeters, qui se trouve actuellement à New York afin de promouvoir la Flandre durant une mission économique emmenée par le Prince Philippe.

La première rencontre au sommet est déjà fixée. Kris Peeters recevra en effet le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (VVD) le 4 juillet prochain. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a également déjà accepté une rencontre.

Elio di Rupo avait demandé 15 jours pour rédiger ce fameux document. On y est presque. A la fin de la semaine ou au plus tard en début de semaine prochaine, nous aurons donc la note du formateur, version publique puisqu’on nous a promis la transparence. Il y a au moins 3 manières de faire une note. La première, c’est de produire un texte qui sert avant tout les intérêts de son parti. Une sorte de programme électoral où l’on réaffirme ses positions, accompagnées de l’un ou l’autre geste d’ouverture, mais où globalement on ne perd pas grand-chose. C’était le cas de la note de Bart De Wever, à la fin de sa mission de conciliation, un compromis nettement en dessous de ce qui était acceptable par les francophones. La seconde c’est de rester dans le flou. Laisser en suspens tout ce qui est délicat. C’est ce qu’avait fait Wouter Beke, qui n’avait pas choisi, par exemple, entre les centimes additionnels et le split rate. L’essentiel restait à trancher. 3ième méthode : un document détaillé qui serait un véritable compromis, reprendrait qui irait suffisamment loin dans le détail pour éviter les interprétations et suffisamment loin dans les propositions pour donner une chance à la négociation. Inconvénient de ce type de document : il fragilise son auteur, puisqu’il met sur la table des concessions, et que c’est évidemment un aveu de faiblesse en cas de campagne électorale. Dans tous les cas de figure, la publication du document sera de toute façon un rendez-vous médiatique, un temps fort, et sa publication assure à l’auteur une grande publicité… avec le risque d’être immédiatement descendu en flamme par l’autre communauté.
Dès qu’elle sera sur la table la note d’Elio di Rupo nous dira donc dans quelle situation nous sommes vraiment. Si c’est un document qui appartient à la première ou deuxième catégorie, nous sommes en campagne. Si le président du PS prend des risques et que le texte est acceuilli positivement par les partis flamands, c’est que les négociations sont envisageables. Mardi Elio Di Rupo a déjà fait un point sur sa mission lors d’un rendez-vous avec le roi Albert II. Il a ensuite eu quelques contacts discrets avec l’un ou l’autre président de parti et les bruits de couloir de la rue de la loi laissent penser que le formateur y croit un peu…
Ce travail de rédaction et d’auto-conviction intervient alors que l’essentiel de la scène médiatique est occupée par le FDF. Soit par Olivier Maingain qui échange des propos musclés avec Bart DE Wever par caméras interposées, soit par les militants des deux camps, qui se retrouvent sur le terrain communal à Kraainem où le chahut dépasse le poids des mots.
Cette escalade verbale puis physique indique à quel point le chemin vers un accord n’est pas si simple. Il faut faire attention aux mots. Hier à Kraainem, une « bousculade » est rapidement devenue une « agression ». Le problème de la nomination des bourgmestres est un « déni de démocratie » par le FDF, une « provocation » pour les radicaux flamands, et il sera balayé d’un revers de la main par le commissaire européen Karel De Gucht (open VLD, dimanche midi sur RTL TVI), au motif qu’il y a des conflits autrement plus importants. Soyons juste : ne pas être nommé n’empêche pas les bourgmestres de travailler et relève de la vexation inutile mais symbolique. Ce matin sur Bel RTL Charles Michel avait choisi une tonalité apaisante, ouvrant la porte à des négociations, notamment parce que l’urgence est au socio-économique. On a même entendu le président libéral expliquer qu’avec 3 députés sur 18 le FDF avait un pouvoir d’influence dans le débat, mais devait se rallier à la discipline de groupe au moment du vote.
Hier à Kraainem vous aurez noté qu’il y avait bien des élus FDF et MR côté francophone, et au moins un député N-Va parmi les contre-manifestants. FDF-NVA. Cette confrontation ciblée est aussi un atout pour le formateur. Elle prouve par l’image que si l’on refuse de négocier pour rester au niveau des slogans, le pays n’est pas à l’abri d’une gigantesque bousculade.

lundi 27 juin 2011

Kampuchea démocratique

L'idéologue du régime de Pol Pot ou "Frère Numéro Deux" Nuon Chea,
le ministre des Affaires étrangères Ieng Sary,
le président du "Kampuchea démocratique" Khieu Samphan et
la ministre des Affaires sociales Ieng Thirith

répondront de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, lors du procès historique du régime des Khmers rouges qui s'ouvre aujourd'hui ...


Lire aussi:
"Mais ce sont des bêtes, ces gens-là"
Crainhem : le FDF a mobilisé plusieurs centaines de personnes en soutien aux maïeurs non nommés. Les militants flamingants étaient aussi de la partie.
Mais, Monsieur, je n’ai jamais vu ça, ce sont des bêtes, ces gens-là." Viviane, pull en v fleuri, ballerines noires aux pieds, et mise en pli parfaite, reste à un jet de pétard pirate des bruyants contre-manifestants du TAK (Taal Aktie Komitee) qui l’empêche, ce dimanche midi, de rejoindre le rassemblement initié par le FDF en soutien à Véronique Caprasse, la bourgmestre non nommée, de Crainhem, commune à facilités de la périphérie bruxelloise. Viviane est venue de Wezembeek. Et elle gronde : "C’est un scandale, cette histoire ! Ces bourgmestres doivent être nommés, nous les avons plébiscités parce qu’ils font un travail remarquable. C’est tout à fait scandaleux de ne pas les nommer." Et elle sursaute quand éclate le fameux pétard pirate. Serge est à ses côtés. Il est venu d’Evere - "mais aujourd’hui, je me sens de tout cœur avec les habitants de Crainhem" , souffle-t-il avant de conseiller de "passer par les champs" pour contourner le TAK. C’est que, lui aussi, chemise blanche ouverte, se retrouve bloqué dans son cheminement vers le rassemblement par les activistes flamingants.
Les cordons policiers se renforcent, l’autopompe est prête à intervenir. Le ton monte, les "Franse ratten, rol uw matten" fusent de toutes parts. Et il y a Roel De Leener. Qui peste : "C’est toujours la même chose avec vous, les francophones, vous demandez le respect de la démocratie, mais vous ne respectez même pas le fait que c’est une commune flamande ici. C’est le droit, c’est la loi. Et soyez certains que nous manifesterons tant que vous ne comprendrez pas cela !" , expose ce représentant du TAK.

UPDATED
L'ex-ministre des Affaires étrangères des khmers rouges, Ieng Sary, s'absente de son procès Le deuxième jour du procès des quatre derniers hauts responsables du régime khmer rouge porte sur Ieng Sary, l'ancien chef de la diplomatie du régime de Pol Pot. Comdamné à la peine de mort par contumace, en 1979, Ieng Sary, 85 ans, a été amnistié en 1994, puis grâcié par décret royal en septembre 1996. Pour l'ancien dirigeant, ces amnisties rendent la procédure actuelle invalide à son égard. Il a quitté la salle d'audience dès ce mardi 28 juin 2011 au matin.
Ieng Sary est le premier concerné de cette deuxième journée de procès aux chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) et il a quitté la salle d’audience parce qu’il avait mal au dos. Ses avocats ont donc poursuivi sans lui. Selon eux, le tribunal ne serait pas habilité à juger Ieng Sary car il l'a déjà été par contumace le 19 août 1979. Qui plus est, Ieng Sary a bénéficié d’une grâce du roi Sihanouk en septembre 1996. Les avocats de Ieng Sary estiment aussi que cette chambre n’a pas la compétence pour juger de la validité de cette grâce royale, seule une Cour constitutionnelle pourrait le faire.
Quant à la portée du décret royal, la défense estime que le roi du Cambodge n’a aucune limite quant à l’étendue de son pardon. Là-dessus, bien évidemment, l’accusation n’est pas d’accord. Les procureurs font valoir que la justice internationale ne reconnaît pas l’amnistie de crimes d’une ampleur tels que ceux commis du temps des khmers rouges.

dimanche 26 juin 2011

Prisons.suicides.be

En 2011, 12 détenus belges se sont suicidés dans les prisons belges, contre 20 l'année précédente (8 en 2004,11 en 2005 et 2006, 13 en 2007, 15 en 2008 et 12 en 2009. ).
L'an dernier, il s'agissait de 8 condamnés et de 4 personnes en détention préventive

Les suicides ont eu lieu dans 8 prisons: Forest, Saint-Gilles, Merksplas, Bruges, Andenne, Mons, Tournai et Gand. La prison de Lantin n'a enregistré aucun suicide en 2011, alors qu'elle en avait comptabilisé 6 en 2010.


Lire aussi:
Les prisons débordent toujours
(29/04/2011)

Nouveau record de surpopulation en 2010. Et le nombre de détenus ne cesse d’augmenter. “La situation risque de devenir vite ingérable…”
Pas besoin de faire un dessin : 2010 a enregistré un nouveau record en matière de surpopulation des prisons, avec, en moyenne, 10 536 personnes incarcérées chaque jour dans les 31 établissements pénitentiaires du pays. Soit un taux moyen de surpopulation de 17,7 %, indiquait, jeudi, Hans Meurisse, patron de la direction générale des établissements pénitentiaires, en présentant, dans la prison d’Hasselt, le rapport d’activités 2010.
Les établissements les plus surpeuplés, en 2010, étaient, en ordre décroissant, Ypres, Dinant, Anvers, Forest et Jamioulx dont le nombre de détenus excédait la capacité de plus de 50 % ! A l’inverse, les centres fédéraux pour jeunes tournent en sous-capacité : - 10 % pour Everberg; - 42 % pour Tongres; - 33 % pour Saint-Hubert.
"Heureusement qu’on a mis Tilburg en service, on aurait atteint sinon une surpopulation moyenne de 24,7 %. Je vous laisse imaginer à quoi on aurait été confrontés ", lance le directeur général. Tilburg, c’est l’annexe néerlandaise de la prison de Wortel. Fin 2009, les Pays-Bas et la Belgique signaient une convention pour le placement de 500 détenus belges à Tilburg. Les premiers résidents belges ont débarqué début février 2010. Et 150 cellules supplémentaires sont louées depuis le 1er mars dernier.
Une "délocalisation" qui a permis de faire baisser - un peu - la pression au sein des établissements pénitentiaires débordés, de mieux répartir la population carcérale et de réduire les incidents provoqués par la promiscuité forcée. Mais l’annexe de Tilburg coûte un pont : 30 millions d’euros en 2010.
Et ne résout pas le problème de fond. "Malgré cela, le nombre de détenus ne cesse d’augmenter. Et si on considère la situation particulière de Verviers, la capacité totale risque encore d’être réduite", indique encore Hans Meurisse. Les plus vieilles prisons du pays sont délabrées et largement insalubres, mais celle de Verviers tombe carrément en ruine. Le bâtiment vétuste n’a pas résisté aux rigueurs de l’hiver; l’eau s’est infiltrée; la stabilité est menacée; il est question de fermer carrément l’aile des condamnés. Soit 150 places "perdues"
Dans le cadre du "master plan bis" du ministre de la Justice, les partenaires privés ont été choisis pour les nouvelles prisons de Marche, Termonde et Beveren - Leuze devrait suivre - et la construction devrait démarrer cette année encore pour se terminer en 2013. Ce qui augmentera la capacité de mille places dans deux ans.
Mais dans l’intervalle, le directeur général des établissements pénitentiaires prévient : "Sans mesures structurelles supplémentaires, la situation dans les prisons risque de devenir ingérable à court terme."
Au cabinet du ministre (démissionnaire ) de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V), on indique qu’une "task force" a été mise sur pied pour envisager les pistes permettant de réduire la surpopulation. Elle devrait rendre son rapport d’ici l’été. "2011 sera une année de défi pour la surpopulation", pronostique encore Hans Meurisse.
Les prisons souffrent aussi d’un autre mal, forcément lié à la surpopulation mais aussi aux conditions de travail particulièrement difficiles derrière les barreaux : l’absentéisme des gardiens.
Le cadre du personnel de surveillance est pourtant rempli à 99 %, insiste M. Meurisse. Mais, chaque jour, 10 % des agents pénitentiaires ne sont pas à leur poste pour cause de maladie ou autre raison. "C’est une moyenne : dans certaines prisons, on atteint même 15 %, au point de mettre en péril le service de base aux détenus", souligne encore le patron de l’administration pénitentiaire.
Mais tout n’a pas été négatif en 2010. Ainsi, le nombre d’évasions est historiquement bas : seuls 3 détenus ont réussi à se faire la belle au départ d’un établissement fermé (dont un par prise d’otage), contre 10 en 2009. Ce qui montre que les politiques de sécurité commencent à porter leurs fruits, se réjouit Hans Meurisse.
Au sein des prisons elles-mêmes, la modernisation est en marche, assure-t-il : les établissements ont pris une série d’initiatives pour augmenter l’offre de formations, pour organiser des événements culturels, pour mieux préparer à la réinsertion...


jeudi 23 juin 2011

Rassemblement pacifique le 26 juin à Crainhem

Extrait de francophonedebruxelles.com
Les quatre bourgmestres non-nommés de la périphérie bruxelloise: Damien Thiéry, Véronique Caprasse, Arnold d’Oreye de Lantremange, et François Van Hoobrouck, ont lancé un appel à un rassemblement pacifique le dimanche 26 juin à 12h00 devant la maison communale de Crainhem: 17, avenue Arthur Dezangré. Ce rassemblement est ouvert à tous les citoyens désireux d’affirmer la primauté du suffrage universel et d’exiger le respect du choix des électeurs.
Pour rappel, les autorités régionales flamandes refusent la nomination de ces bourgmestres, élus à la majorité absolue lors des élections communales du 8 octobre 2006, pour avoir commis "le crime' d'avoir envoyé les convocations électorales dans la langue des électeurs (en néerlandais pour les flamands, en français pour les francophones).

mercredi 22 juin 2011

Unternehmen Barbarossa

Le 22 juin 1941 : l'attaque d'Hitler contre une URSS affaiblie par la politique criminelle de staline

Dans la nuit du 21 au 22 juin 1941, l'armée allemande passait à l'offensive contre l'Union Soviétique, l'alliée de la veille. En deux semaines, elle avait avancé de cinq cents kilomètres à l'intérieur du territoire soviétique. Après cinq mois de combat, elle encerclait Léningrad, faisait face à l'armée rouge devant Moscou, et occupait la totalité de l'Ukraine.
Cette offensive marquait la fin de l'alliance entre l'Allemagne hitlérienne et l'URSS de Staline qui durait depuis la signature, près de deux ans plus tôt, du pacte germano-soviétique. A la stupeur de nombreux travailleurs et de militants communistes du monde entier, celui-ci avait été signé le 23 août 1939 par les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne et de l'URSS, Ribbentrop et Molotov.

lundi 20 juin 2011

Fonds.be de vieillissement

Marc Boeykens, président du conseil d'administration du Fonds de vieillissement :

Le Fonds de vieillissement n'est plus alimenté, ce qui prend doucement "des proportions grotesques"
Via les placements réalisés, le portefeuille global du Fonds affichait 17,6 milliards d'euros fin 2010 et compte tenu des montants actuellement placés, ses gestionnaires tablent aujourd'hui sur un portefeuille d'une valeur de 22,7 milliards d'euros à l'échéance finale, en 2023.
L'objectif de l'Etat, lors de la création de ce Fonds de vieillissement, était de se constituer une réserve d'argent afin de financer, entre 2010 et 2030, les dépenses supplémentaires engendrées par le vieillissement de la population. Depuis lors, 13,2 milliards d'euros y ont été placés, dont une grosse partie provient de la reprise du Fonds de pension de Belgacom, mais le Fonds n'a plus reçu un euro de l'Etat fédéral depuis 2007.


Un montant qui ne représente toutefois qu'à peine la moitié du budget des pensions légales pour une année et ce, alors que les coûts liés au vieillissement ne cessent de croître, insiste le président du Fonds.

samedi 18 juin 2011

Nous ne sommes pas demandeurs de ça

Ben Weyts :
"Si on veut tirer des conclusions politiques des chiffres, et remettre en cause la clé de répartition 80-20 à Bruxelles, ça peut être le bordel. C'est plutôt dangereux car on devra discuter de toutes les clés de répartition dans toute la Belgique. Nous ne sommes pas demandeurs de ça".

Lire aussi:
93,7% des immatriculations enregistrées en français à Bruxelles
Dans la capitale, 93,76 % des immatriculations se font en français.
Pour la plupart des partis flamands, entre 12 % et 15 % des Bruxellois parlent le néerlandais à la maison. Une clé de répartition 80 FR/20 NL a même été figée dans la loi pour certains budgets attribués à des matières communautaires. Mais ce chiffre est sans doute très supérieur à la réalité. Dans une étude qui avait fait grand bruit ("La Libre" du 3/9/2010), deux démographes, André Lambert et Louis Lohlé-Tart, estimaient que le nombre de Belges néerlandophones ne représentait plus que 5,3 % de la population bruxelloise - contre 66,5 % de Belges francophones et 28,1 % de ressortissants étrangers.
Ces chiffres avaient créé la stupeur parmi les Bruxellois flamands. Un peu d’incompréhension aussi. Pourtant, certaines données officielles viennent confirmer le constat des deux démographes. Il y a le nombre de déclarations fiscales libellées en néerlandais par exemple, qui est inférieur à 10 % du nombre total de déclarations remplies à Bruxelles.
Il y a aussi le nombre d’immatriculations. En réponse à une question écrite du député Ben Weyts (N-VA), le secrétaire d’Etat à la Mobilité Etienne Schouppe (CD&V) vient d’indiquer que l’an dernier, à Bruxelles, 5 498 demandes d’immatriculation provenant d’un particulier ont été libellées en néerlandais et 82 589 en français. Soit 6,24 % de demandes dans la langue de Vondel et 93,76 % dans celle de Molière.

vendredi 17 juin 2011

30 SUD-PTT avec des battes de base-ball

#Kiadi : "en 2005, je n’ai pas pu faire une seule intervention publique j’avais trente types de SUD-PTT qui m’attendaient avec des battes de base-ball


Luc Ferry :
Je préside depuis 2005 le Conseil d’analyse de la société (CAS), qu’on appelait autrefois le Commissariat au Plan. Il est directement rattaché à Matignon. Avec mes précédentes fonctions, dont celle de ministre, cela fait même dix-huit ans que je suis déchargé de service. Ça n’a donc rien de nouveau. C’est même connu et public. De 2005 à 2010, j’ai été payé par l’université, car il n’y avait pas la loi sur l’autonomie, à savoir 4390 € net par mois. Mais depuis cette loi, qui est mise en application depuis la rentrée de septembre 2010, elles n’ont plus le droit de mettre à disposition et de rémunérer des professeurs avec lesquels elles n’ont pas de convention. Donc, comme il n’y a pas de convention avec Matignon, c’est au Conseil d’analyse de la société de reverser à l’université la même somme que cette dernière m’a versée en traitement.
Si l’affaire a traîné toute l’année, c’est juste parce que la situation était nouvelle à cause de la loi sur l’autonomie des universités. J’avais prévenu Matignon du problème par lettre dès le 25 novembre dernier. Et Valérie Pécresse aussi.

jeudi 16 juin 2011

Le désir de pouvoir : un puissant moteur

Marie Bécotte, Doctorante à la Faculté d'administration :
"Mon analyse semble indiquer que les personnes qui ont un fort désir d'accéder à des postes de pouvoir occupent des niveaux plus élevés au sein des hiérarchies"

Par le biais de questionnaires sophistiqués et reconnus scientifiquement, Marie Bécotte mesure pour chaque personne le désir de pouvoir, le style de leadership, les caractéristiques masculines et féminines ainsi que la culture organisationnelle de l'employeur. Jusqu'à présent, 75 % des participants interrogés sont des femmes.


La recherche de Marie Bécotte repose sur la prémisse que les femmes et les hommes n'ont pas les mêmes perceptions, ni les mêmes comportements face au pouvoir. "
Et c'est ce que les données recueillies jusqu'ici confirment : les personnes qui entretiennent un grand désir de pouvoir ont des caractéristiques personnelles et un style de leadership en général plus masculins."

mercredi 15 juin 2011

Le déni de démocratie

Geert Bourgeois a décidé de refuser la nomination de Véronique Caprasse à Crainhem  qui briguait la succession du bourgmestre ff, Arnold d’Oreye de Lantremange.
Le ministre régional Bourgeois estime qu’elle ne serait pas conforme aux lois linguistiques. Le plus grave est ailleurs, c’est le procès d’intention qui est fait à Véronique Caparasse. "la candidate-bourgmestre lui avait signifié clairement qu'elle qu'elle ne voulait pas faire respecter la législation linguistique".


Olivier Maingain :
« C’est gravement insultant ; en refusant de nommer Madame Véronique Caprasse comme bourgmestre de Crainhem, le ministre des Affaires intérieures du gouvernement flamand, le N-VA Geert Bourgeois, persiste dans le déni de démocratie ; par le refus de nommer Véronique Caprasse, le gouvernement flamand a fait choix de l’illégalité car ses propres circulaires sur lesquelles cette décision s’appuie et qui visent à mettre à néant le régime des facilités, ont été déclarées sans effet juridique par un récent arrêt de la Cour d’appel de Mons» 




Lire aussi:
Encore un nouveau bourgmestre à Saint-Nicolas


Birol Cokgezen (PS) n'est plus bourgmestre de Saint-Nicolas (Liège): le conseil communal, réuni mardi soir, a voté à une large majorité la motion de méfiance individuelle constructive déposée contre lui par le reste du groupe PS. Jacques Heleven lui succède. 

Encore un arrêt de justice contre les circulaires Peeters
La cour d’appel de Mons, après d’autres lieux de justice, les conteste.
C’est une pierre, à défaut d’être un mégalithe, dans le jardin périphérique de la Communauté flamande. L’autorité nordiste, qui ne cesse de mettre en avant le caractère incontestable des circulaires Peeters et Martens, a encore perdu une bataille judiciaire. La cour d’appel de Mons a en effet indiqué dans un arrêt, rendu lundi mais dont on n’a eu connaissance que vendredi, que les francophones des communes à facilités ne devaient pas chaque fois réintroduire une demande pour obtenir leurs documents administratifs en français. Dans ses attendus, la cour d’appel a notamment qualifié ces circulaires du gouvernement flamand édictées en 1997 de "commentaires législatifs qui sont dès lors dépourvus de valeur réglementaire". Dès leur mise en application, des contribuables francophones de ces communes à facilités avaient avec l’aide du FDF initié une campagne de refus de paiement des taxes régionales flamandes qui leur furent adressées directement en néerlandais.
L’objectif n’était pas de refuser ces taxes mais d’en revenir à l’interprétation antérieure du régime des facilités linguistiques. Le FDF a ainsi obtenu plusieurs jugements favorables à cette thèse du tribunal de première instance de Bruxelles, cela tant devant des juges francophones que néerlandophones.
La cour d’appel de Mons a indiqué que la Communauté flamande, "sous couvert d’une interprétation restrictive, ajoute au texte de la loi" l’exigence du respect de formalités "que celle-ci ne prévoit pas, à savoir l’introduction d’une demande, la réitération de cette demande pour l’obtention de chaque acte administratif, et lorsqu’il a été satisfait aux deux conditions qui précèdent, la traduction en langue française du document initialement rédigé en langue néerlandaise". L’arrêt montois survient à la suite d’un arrêt de la Cour de cassation qui avait cassé une décision de la cour d’appel de Bruxelles relative à un différend fiscal. La cour bruxelloise ne s’était pas prononcée sur la légalité des circulaires, estimant le litige du ressort du juge fiscal. Renvoyant l’affaire à la cour d’appel de Mons, la Cour de cassation avait jugé que la compétence ressortissait à la compétence du juge des saisies.

mardi 14 juin 2011

Sex and Politics

Ecologie-Les Verts.eva

#Kiadi : "Avant de venir à Europe Ecologie-Les Verts, elle [Eva Joly] avait demandé à François #Bayrou une tête de liste aux européennes et je ne le lui reproche pas"

Luk De Ryck viré

 Selon les informations de la Libre Belgique, le secrétaire d’Etat à la Mobilité, Etienne Schouppe viendrait de licencier avec fracas Luk De Ryck, directeur du service de régulation de transport ferroviaire et de l’exploitation de l’aéroport de Bruxelles-Nationa "officiellement pour non-respect de son autorité" - pour avoir joué la transparence et soutenir la contradiction dans l’exercice de ses fonctions face à un membre du gouvernement fédéral.


L’incident qui lui vaut aujourd’hui son licenciement est l’envoi le 8 juin d’un mémorandum d’une douzaine de pages aux députés de la commission infrastructure de la Chambre, qui explique l’attitude d’Etienne Schouppe, qui avait réformé la décision du régulateur réduisant les tarifs des taxes aéroportuaires fixés par BAC, la société gestionnaire de Bruxelles-National pour 2011-2016.
L’exploitant du site avait décidé en octobre d’appliquer des tarifs augmentés de l’index plus un pourcentage de 0,9 %. Jugeant les tarifs excessifs, le régulateur avait donc décidé d’appliquer un coefficient négatif de 0,55 %. Il avait estimé que certains coûts comptabilisés par l’aéroport étaient trop élevés (taux de croissance exagéré) et que l’aéroport n’avait pas remboursé aux compagnies des amortissements d’investissements comptabilisés, mais qui n’avaient pas été réalisés. Etienne Schouppe avait cassé la décision du service de régulation en accordant à l’ex-Biac un coefficient positif de 0,78 %.

Luk De Ryck :
"la loi prévoit une procédure d’appel contre une décision du régulateur auprès de la cour d’appel de Bruxelles, mais BAC n’en a pas fait usage et a demandé au secrétaire d’Etat d’intervenir". Or c’est à tort que M. Schouppe a répondu à la demande de Brussels Airport Company.
"
La base invoquée par le secrétaire d’Etat pour justifier son intervention est inexistante""
D’après lui, son intervention est une entorse à l’indépendance du régulateur. Il a d’ailleurs introduit un recours au Conseil d’Etat et les plaidoiries ont déjà eu lieu.


Lire aussi:
L’aéroport de Charleroi et la Région wallonne sont à nouveau dans le collimateur de la Commission Européenne. Ce sont encore les aides de la Région qui sont mises en cause dans cette affaire qui a pourtant été jugée en 2008.
La semaine dernière, le commissaire européen Joaquin Almunia avait estimé que l'aéroport de Charleroi ne devait pas se développer en mordant sur le trafic de Zaventem. Et ce, disait-il, avec, en plus, l'appui financier de la Région wallonne.
Pour le directeur du Brussels South Charleroi Airport, Jean-Jacques Cloquet, le commissaire européen émet un jugement qui ne tient pas compte de la nature des investissements prévus pour agrandir le futur l'aéroport carolo. Et il ravive aussi un faux débat.
Le discours est le même à la Région wallonne où le ministre André Antoine rappelle que les faits reprochés datent du début des années 2000. Une époque où la Région était accusée d’avoir indûment soutenu l’aéroport de Charleroi et la compagnie de voyages à bas prix Ryanair. Mais cette affaire a pourtant été jugée non fondée par un tribunal en 2008.
A la direction de l’aéroport comme à la Région wallonne tout le monde s’étonne donc de la « sortie » du commissaire européen à la concurrence, l’Espagnol Joaquin Almunia. Des commentaires qui sont d’autant plus surprenants qu’ils ont été émis préalablement à l’instruction de l’affaire par la Commission Européenne. Une instruction qui, de plus, ne semble pas être justifiée après le jugement de 2008.


Le secrétaire d'Etat à la Mobilité Etienne Schouppe (CD&V) a bridé l'influence du régulateur de l'aéroport nationale, écrit mardi De Tijd sur base de deux arrêtés royaux concernant la politique des tarifs du Brussels Airport et publiés la semaine dernière au Moniteur.
Désormais, le "Service de régulation du transport ferroviaire et de l'exploitation de l'aéroport de Bruxelles-National" ne pourra plus intervenir dans cette politique des tarifs qu'après une plainte déposée par un utilisateur, soit une compagnie aérienne. De surcroît, les compagnies aériennes devront être au moins deux à déposer plainte et représenter au moins un quart du trafic à l'aéroport. Le ministre compétent ou le secrétaire d'Etat pourront de toute façon encore intervenir après coup.
Jusqu'à présent, l'aéroport devait d'abord présenter ses tarifs au régulateur, ce qu'il a encore fait à la fin de l'année dernière. Le régulateur n'a pas accepté la proposition faite par l'aéroport pour la période 2011-2016 et suggéré une diminution de prix au lieu d'une forte augmentation. Selon lui, certains coûts comptabilisés par l'exploitant de l'aéroport étaient en effet trop élevés.
Face à cette décision, le Brussels Airport s'était tourné vers le secrétaire d'Etat Etienne Schouppe, qui a finalement autorisé les exploitants à augmenter les taxes pour la période en question malgré l'avis du régulateur.



lundi 13 juin 2011

In memoriam : Il y a un an ...

Il y a un an (le dimanche 13 juin 20101) les élections législatives fédérales belges anticipées se  déroulaient ...
Le 22 avril 2010, suite à l'absence de consensus sur le dossier BHV, l'Open VLD annonçait (alea jacta est) son intention de quitter le gouvernement et Yves Leterme donnait immédiatement sa démission à Albert qui l'acceptera 4 jours plus tard ...

Lire aussi:

 
Les élections belges, c'était il y a un an. Chronologie des évènements.

dimanche 12 juin 2011

Au four, au moulin ou au Parlement ...

Parlement wallon: l'absence de Lutgen contraint au report d'un débat
Le parlement wallon a ajourné le débat qu'il devait mener mercredi après-midi à propos d'une résolution sur la politique Agricole Commune (PAC). Le ministre de l'Agriculture, Benoît Lutgen, ne s'est en effet pas rendu au parlement où il était attendu pour prendre part aux discussions.L'opposition s'est indignée de cette absence. "Nous sommes proprement scandalisés de ce qui s'est passé cet après-midi au parlement. C'est l'amertume au coeur que nous nous résignons à reporter ce débat", a déploré le chef de groupe MR, Willy Borsus (MR).

vendredi 10 juin 2011

Aphatite virale

Kenneth Thompson, le nouvel avocat de la femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn d’agression sexuelle, avait lancé mardi soir sur France 2 un appel à d’éventuelles victimes de l’ancien patron du FMI:
« S’il y a une femme, en France ou en Afrique qui a été agressée sexuellement ou violée par Dominique Strauss-Kahn, qu’elle m’appelle, qu’elle me contacte, car nous voulons l’aider, nous voulons lui parler »




Lire aussi:
Mélissa Theuriau, Caroline Fourest, Sophia Aram et le courage
La semaine dernière, Caroline Fourest était invitée à la matinale de France Inter pour son livre sur Marine Le Pen. L'humoriste maison Sophia Aram la félicita chaudement pour le courage dont elle avait fait preuve avec cette publication, dans la lignée de celui qui lui avait été nécessaire pour rédiger un livre sur Tariq Ramadan. Pour faire l'apologie d'une des meilleures amies du patron de France Inter, Sophia Aram n'a pas eu besoin d'un courage excessif.
L’étiquette de courageuse convient-elle à Caroline Forest ? Elle la revendique et elle lui est souvent attribuée par ceux, nombreux dans les médias, qui l’encensent. La promotion de son livre sur Marine Le Pen est d'ailleurs triomphale et ressemble par son ampleur à celles qui sont mises en place lorsque BHL, de ses parrains, sort lui-même un livre. Je n’entre pas ici dans le débat du rapport pour le moins élastique que Caroline Forest entretient avec la vérité.
Mais il est évident que s'attaquer à Marine Le Pen n'exige aucun courage. Elle est certes extrêmement visible, elle a une forte popularité dans une grande partie de l'opinion française, mais d'un point de vue médiatique, il n'y a aucun risque à s'en prendre à elle. On est au contraire sur de faire à la quasi unanimité. De même s'attaquer à Tariq Ramadan, ostracisé par les médias d'État, tient plus de la volonté de plaire aux faiseurs d'opinion qu'à une manifestation de courage. Le courage ne consiste pas à s'attaquer à des personnes visibles mais sans pouvoir, mais d’oser prendre à contre-pied ceux qui ont des positions de puissance. Dévoiler les supercheries de BHL comporte plus de risques professionnels que de taper sur Tariq Ramadan. Mais en France on peut encore vaincre sans péril et triompher avec gloire.


Melissa Theuriau a fait un documentaire sur Gaza. Il est déjà étonnant que M6 ait accepté de le diffuser et que la presse s’en soit fait l'écho dans des proportions non négligeables. Dans les interviews qui ont été faits, on n'a pas demandé à Melissa Theuriau, s’il lui avait fallu du courage moral et physique pour faire ce reportage, on lui a plutôt demandé s'il s'agissait d’un acte militant. Pourtant, évoquer les souffrances des Palestiniens, refuser l'assimilation Gaza égale terrorisme, est une réelle preuve de courage. C'est aller à l'encontre du « syndrome Catherine Nay », du nom de cette journaliste d'Europe 1 qui avait subi une tempête médiatique pour avoir fait une comparaison entre Mohamed Al Durah et l'enfant juif de la photo du ghetto de Varsovie et qui en avait tiré comme conclusion qu'elle n’évoquerait plus jamais le Proche-Orient.
Dans son livre La peur des barbares, Tzvetan Todorov remarque que celui qui critique d'une façon ou d'une autre les musulmans est aussitôt salué par les autres pour son courage, que le terme de courageux revient en boucle dans les exercices d'autosatisfaction et d'admiration mutuelle. Il écrit « il est un peu excessif, avouons-le, de vouloir bénéficier à la fois de l'honneur réservé aux persécutés et des faveurs accordées par les puissants ».

jeudi 9 juin 2011

Une politique de viols en Libye

Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale :
Les enquêteurs ont des preuves que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a ordonné des viols en série.
"Maintenant nous recevons des informations sur le fait que Kadhafi a décidé lui-même de ces viols et c'est nouveau"."Selon certains informations, des centaines de femmes auraient été agressées dans certaines zones de Libye ; il y a "quelques preuves" sur le fait que les autorités libyennes avaient acheté des stimulants sexuels de type Viagra et les avaient distribué aux soldats dans le cadre d'une politique officielle incitant aux viols.


"Le viol est une nouvelle forme de répression"
"Aujourd'hui nous confirmons qu'il y a eu une politique de viols en Libye"

Luis Moreno-Ocampo, qui attend par ailleurs une décision des juges dans les jours à venir sur sa demande de qualification de crimes contre l'humanité contre le leader libyen, pourrait requérir un nouveau chef d'accusation contre Kadhafi du fait de ces nouveaux éléments

dimanche 5 juin 2011

Bio International Convention

Une mission princière où transpirent les tensions communautaires :


Etienne* Cerexhe s’était énervé au cours du voyage aux Etats-Unis lors de l’inauguration du pavillon belge à la Bio International Convention. Le ministre bruxellois avait découvert, dans la partie flamande du stand, une carte intégrant Bruxelles dans la Flandre, et présentant les entreprises bruxelloises comme flamandes, ce qui a provoqué son irritation.

*Benoît, pour les intimes

Mongolie intérieure

Enghebatu Togochog , président du Centre d’informations sur les droits de l’Homme en Mongolie intérieure :

L’exploitation des mines de charbon en Mongolie intérieure a commencé il y 5 ans. Elle s’est particulièrement intensifiée il y a deux ans dans la région de Xiliingol. Les autorités chinoises n’ont vraiment pas été honnêtes dans cette histoire. En 2001, elles ont lancé un vaste plan de 'migration écologique' dans différentes zones habitées par les éleveurs mongols. Elles leur ont demandé de quitter la région et de s’installer dans les grandes villes afin de permettre au sol de se régénérer. Mais tout ceci n’était qu’un prétexte. En 2009, les autorités de Pékin ont décidé que la Mongolie intérieure serait "la base énergétique de la Chine" et elles ont laissé s’installer de très nombreuses compagnies d’exploitation minière exactement à l’endroit qui devait être 'protégé'.


Mergen, un berger de 35 ans, est mort écrasé le 11 mai par un camion transportant du charbon alors qu’il tentait de bloquer un convoi pour protester contre la surexploitation des ressources minières de sa région. Sa mort a déclenché un mouvement de révolte sans précédent que, depuis une semaine, Pékin cherche à museler.


Tout au long de la journée du 10 mai, une quarantaine d’éleveurs de Xiliingol, dans la région autonome chinoise de Mongolie intérieure, se sont opposés au passage d’un convoi d’une centaine de camions transportant du charbon. Passé minuit, un groupe de camionneurs a décidé de forcer le passage en chargeant le groupe de bergers avec leurs véhicules. Selon le Centre d'information sur les droits de l’Homme de Mongolie intérieure, le corps de Mergen a été traîné sur 150 mètres par l'un des camions, puis a été écrasé plusieurs fois par les autres véhicules.

samedi 4 juin 2011

Le Perv : présumé innocent ...

 





Lire aussi:
Bactérie tueuse : l'Espagne demande réparation
Montrée du doigt dans le scandale de la contamination par la bactérie E. coli à l'origine de diarrhées mortelles en Allemagne, l'Espagne a indiqué mercredi 1er juin envisager une action légale contre les autorités de Hambourg. "La bactérie n'est pas en Espagne", a affirmé le ministre de l'intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, sur la radio Cadena Ser. "Une fois que la vérité est rétablie, il reste à réparer les dommages, qui sont importants", a-t-il ajouté. La veille, la chef de la diplomatie espagnole avait indiqué vouloir "demander une indemnisation à la Commission européenne pour compenser le dommage financier qu'auront subi [ses] producteurs".La Commission s'est de son côté défendue d'avoir mis en cause l'Espagne dans l'alerte diffusée vendredi. "Personne n'a incriminé un pays ou une région", a insisté une porte-parole. "Les autorités allemandes ont informé la Commission qu'elles avaient identifié l'un des vecteurs de transmission de la bactérie, des concombres bio importés de deux provinces d'Espagne, Almería et Malaga", précisait le texte de la Commission. Un autre lot provenait des Pays-Bas, ajoutait l'alerte.

Mais si l'on sait désormais qu'une espèce rare de la bactérie E. coli est à l'origine de l'épidémie, celle-ci n'a toutefois pas été trouvée dans les concombres importés d'Espagne, et la source de cette contamination "sans précédent" n'a pas encore été découverte, a précisé mardi 31 mai la Commission européenne. L'identification de la source de la contamination "est une priorité absolue", souligne le commissaire européen chargé de la santé, John Dalli, dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion d'experts des 27 Etats membres.
Par mesure de précaution, les autorités italiennes avaient saisi lundi et mardi 1,6 tonne de concombres provenant d'Andalousie. Les analyses menées sur les lots saisis se sont toutes révélées négatives. Ces "résultats rassurants (...) semblent confirmer les conclusions des autorités sanitaires de Hambourg, selon lesquelles la contamination qui a touché les citoyens allemands et les touristes d'autres pays européens (...) ne proviendrait pas des concombres importés d'Espagne mais d'autres causes encore inconnues", a déclaré le ministre de la santé, Ferruccio Fazio.
Après toutes ces annonces "disculpant" le concombre espagnol, l'autorité de sécurité alimentaire danoise a levé mercredi sa recommandation de ne pas consommer de concombres espagnols. En revanche, l'autorité maintient sa recommandation d'éviter concombres, tomates et salades venant du nord de l'Allemagne.