samedi 2 avril 2011

La genèse de la dotation de Laurent ....

Extrait de
Une révision accélérée des dotations ?
 
Lorsqu’en 1999, à l’occasion de son mariage, le prince Philippe, avait vu sa dotation réévaluée et que sa sœur la princesse Astrid bénéficia aussi désormais d’un financement public, leur plus jeune frère se démena comme un beau diable pour déplorer ce qu’il appelait une injustice puisqu’il était le seul des enfants d’Albert II à rester sur la touche. A l’époque, il recevait cependant une rémunération publique en tant que président de l’Institut royal pour la gestion durable des ressources naturelles.
Mais Laurent s’enhardit et frappa à la porte des partis au pouvoir de l’époque. Et en 2001, il reçut une dotation. A l’époque pourtant d’aucuns se demandaient s’il ne fallait pas limiter ces financements à la veuve du Roi défunt et à l’héritier du trône. Mais la décennie passa comme les gouvernements Verhofstadt avant les surplaces institutionnels que l’on sait et ce n’est que ces derniers mois, suite aux travaux d’une commission sénatoriale qu’une majorité se dégagea pour reformuler le souhait de la fin du siècle dernier.

En 2009, la dotation du prince Laurent  est passée à 350.000 €, alors qu'en 1994, à "raison de 13 salaires par an, l'IRGT versait 320 000 euros chaque année à son président. L'équivalent de 80 % des subventions accordées à cette ASBL servait donc aux émoluments" du Prince.



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Le chef du cabinet du Roi, « instigateur » de la polémique autour de Laurent

Selon le porte-parole de Laurent, Jacques van Ypersele serait « l’instigateur de la campagne de diffamation contre Laurent ». « Les deux hommes ne sont pas amis », précise-t-il. 

Forrest a payé 7000 euros pour deux nuits d'hôtel du Prince Laurent
Il n'y a pas que les autorités congolaises qui ont pris en charge certains coûts du récent voyage du prince Laurent au Congo. L'investisseur George Forrest a également mis la main au porte-feuille. Cela a été confirmé par le porte-parole de l'homme d'affaires belge.
Il était déjà de notoriété publique que le jet privé de Georges Forrest - l'un des hommes d'affaires les plus en vue du Congo - avait servi au prince lors de son voyage controversé en RDC.
On apprend aujourd'hui via De Standaard que l'homme à la tête du Groupe Forrest a également déboursé environ 7000 dollars pour deux nuitées d'hôtel du Prince.
Cette somme correspond à la facture d'hôtel du prince au Karavia, un luxueux cinq étoiles de Lubumbashi (dans la province du Katanga). Le fils cadet d'Albert II y a occupé la suite présidentielle les 18 et 19 mars.
Le porte-parole de Georges Forrest a confirmé ce cadeau de son employeur au Prince. "Nous avons en effet payé l'hôtel", a-t-il déclaré selon De Standaard. Mais en fait, il s'agirait plutôt d'un prêt que d'un cadeau selon cette source qui affirme que le Prince aurait promis de tout rembourser.
On avait appris plus tôt que des proches du président congolais avaient pris en charge non seulement le voyage en classe affaires du Prince entre Paris et Kinshasa mais également les nuitées du frère de Philippe ainsi que celles de sa délégation au Grand Hôtel de Kinshasa.

Laurent de Belgique épingle le Palais et la "stupide presse flamande"
Le prince Laurent, fils cadet du roi des Belges Albert II, a mis en cause samedi avec virulence le Palais royal et la "stupide presse flamande", les tenant responsables de ses déboires après son voyage controversé en République démocratique du Congo (RDC).
Dans une interview publiée samedi par le quotidien Le Soir, le prince a défendu le caractère scientifique et humanitaire du voyage qu'il a effectué à la mi-mars dans l'ex-Congo belge et en Angola, au nom de sa fondation pour la protection de l'environnement, alors que le gouvernement belge et le Palais royal lui avaient formellement demandé d'y renoncer.
Interrogé samedi par la télévision publique francophone RTBF, Laurent, 47 ans, s'en est pris cette fois au proche entourage du roi.
"Ça suffit. Il y en a un qui dirige au Palais et c'est celui-là qui me veut des misères depuis des années", a déclaré le prince, dans une allusion claire, selon la RTBF, au chef de cabinet du roi, Jacques van Ypersele de Strihou.
"Je n'ai rien à demander à personne. Je veux améliorer les relations avec le Congo, pas les détruire", a-t-il ajouté, selon des propos retranscrits sur le site internet de la chaîne publique.
Cinquante ans après l'indépendance du Congo, les relations entre les deux pays restent délicates et la diplomatie belge s'efforce d'éviter de donner l'impression que Bruxelles soutient un camp politique plutôt qu'un autre, alors que se profile une délicate élection présidentielle en RDC.

L’histoire de la société REC-Arlon 67 est complexe. Surprenante. Jusqu’à sa naissance, le 15 janvier 2007, « Renewable Energy Construct – Arlon 67 » s’appelait Folder (le numéro d’entreprise n’a pas changé). Mais voici un an, Folder a changé de nom, de statut (de SPRL, elle devient SA), d’objet social et de capital.
Reprenons. Folder existait depuis novembre 1988, dans le domaine publicitaire. Vingt ans plus tard, la société qui lui succède, REC-Arlon 67, a un tout autre objet : acquisition, vente… de biens immobiliers et mobiliers, sans oublier la promotion d’énergie renouvelable – dada du prince Laurent.
En fait, REC-Arlon 67 a un but unique, reconnu par ses administrateurs : l’achat, la rénovation et la location du 67, rue d’Arlon, 1040 Bruxelles.
Cette transformation de Folder en REC-Arlon s’accompagne d’une double augmentation de capital. Le 15 janvier 2007, il passe de 18.750 euros à 189.500 euros, « par la création de 6.830 parts nouvelles à attribuer entièrement libérées à la fondation privée Grect, en rémunération de l’apport d’une licence d’utilisation de la marque communautaire “Grect”, et d’une partie d’un compte courant créditeur d’une valeur globale de 170.750 euros » (source : le Moniteur belge).
La Grect ? C’est la fondation privée créée en octobre 2006 par Laurent, pour, en gros, promouvoir des projets environnementaux et les énergies renouvelables.
Deux mois plus tard, le 28 décembre 2006, Grect dépose la marque « Grect », pour un montant de 950 euros (Laurent avait déposé 1.000 euros pour la création de sa fondation).
Mais, le 15 janvier 2007, l’utilisation de cette marque est confiée pour vingt ans à REC-Arlon, en échange de 6.830 actions de celle-ci (valeur 170.500 euros).
La marque Grect, née deux semaines plus tôt, est estimée à 150.000 euros… Et la fondation environnementale de Laurent, « dénuée de tout esprit de lucre » selon ses statuts, devient actionnaire (in fine à 45 %) de l’immobilière REC-Arlon. L’objet social de Grect l’avait prévu : il comprend « la préservation du patrimoine immobilier ».
« La Fondation n’a pas de vrai objectif commercial », explique le comte d’Oultremont, administrateur-délégué de REC-Arlon 67. « Pour préserver la marque Grect, on l’a mise dans REC-Arlon, censée l’exploiter. Une fondation n’ayant pas de capital, il n’y a pas eu d’apport de capital de Grect, mais de bonne volonté. »
Le même 15 janvier 2007 a lieu une deuxième augmentation de capital : 188.500 euros, ce qui porte le capital de REC-Arlon à 378.000 euros, « par la création de 7.540 actions de classe B, à souscrire en espèces au prix de 25 euros avec libération intégrale au moment de la souscription par la SRIB (Société régionale d’investissement de Bruxelles) ». Qui devient donc à son tour actionnaire de REC-Arlon.
Pourquoi ? Pas de réponse de la SRIB, les deux personnes susceptibles de nous éclairer étant l’une à l’étranger, l’autre « en réunion toute la journée ». Selon nos infos, la SRIB « peut décider de prise de capital dans des sociétés, en espérant que cela lui rapporte ». Rodolphe d’Oultremont ajoute : « La SRIB a estimé que c’était un magnifique projet, qui a un intérêt pour Bruxelles et qui rentre dans ses objectifs ».
REC-Arlon n’a pas dû chercher loin un locataire : Erec, le groupe européen des énergies renouvelables, qui loue déjà les numéros 63 et 65 de la rue d’Arlon (à une autre société administrée par d’Oultremont) s’est étendu au 67. Triple bâtiment, où siège aussi la fondation Grect, de Laurent.

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