mardi 15 février 2011

Cassééée !

Nous aurons l'année du lapin.cn, mais pas l'année du Mexique.fr ...

Selon l'ONG Movimiento Blanco, au moins 1 870 enlèvements.mx ciblés ont eu lieu en 2010.

Aubry mal inspirée ferme une exposition mexicaine par soutien à Florence Cassez

Le 13 juin 2008, «La Jomada», l’un des plus grands quotidiens de Mexico, publiait le témoignage suivant :
Mon nom est Cristina Rios Valladares et j’ai été la victime d’une prise d’otage, au côté de mon époux Raul (libéré quelques heures plus tard) et mon fils qui avait 11 ans. Depuis ce jour notre vie a totalement changée. Aujourd’hui nous souffrons d’un exil forcé par la peur et l’insécurité. Ma famille est détruite. Ce que mon fils et moi avons vécu du 19 octobre 2005 au 9 décembre de la même année, est indescriptible. 52 jours de captivité pendant lesquelles je fus victime d’abus sexuel et, les trois d’une torture psychologique. Le 9 décembre nous avons été libérés lors d’une opération de l’Agence Fédérale de Recherche (AFI). Israel Vallarta et Florence Cassez furent accusés de nous avoir pris en otage, puis ils furent arrêtés, cette dernière d’origine française, se présente maintenant comme la victime et non pas comme complice du jugement. Depuis notre libération ma famille et moi nous vivons à l’étranger. Nous ne pouvons pas revenir à cause de la peur, car le reste de la bande n’a pas été arrêté. Depuis notre refuge, car on ne peut pas appeler maison un lieu où nous avons été forcé de vivre (à cause de l’insécurité), nous avons appris la nouvelle de la peine de 96 ans de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à de maintes reprises pendant ma captivité…la même voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles, la même voix que mon fils reconnaît comme celle de ma femme qui lui pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à son fils. Maintenant j’apprends que Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ses cries la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, cria sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi (elle entra par surprise dans la pièce et elle le vit m’embrasser) elle se vengera sur moi.


Le gouvernement mexicain , qui se retire de l'organisation de l'année du Mexique en France, en raison des déclarations du président Nicolas Sarkozy sur Florence Cassez condamnée à 60 de prison pour pour enlèvements, port d'armes et participation à délinquance organisée :

"Il est vraiment surprenant qu'un chef d'Etat prenne une décision de politique extérieure affectant les liens entre deux peuples et gouvernements en consultant une personne condamnée par la justice mexicaine pour des délits de nature particulièrement grave"
"Il n'existe pas de conditions permettant de donner son accord au transfèrement de Florence Cassez en France, dans le cadre de la convention de Strasbourg, en raison des différences substantielles entre les systèmes juridiques des deux pays".
"Le gouvernement du Mexique ne permettra pas que les artistes et créateurs, ainsi que les entrepreneurs et autres participants à ce programme, soient exposés à des manifestations étrangères aux objectifs qui les avaient mobilisés à l'origine et qui empêcheraient une appréciation adéquate de leurs oeuvres et de leurs contributions".


Lundi soir, après discussion à Paris avec les parents de Florence Cassez et après une conversation téléphonique avec Florence Cassez, le président Sarkozy avait annoncé sa décision de maintenir l'Année du Mexique en France mais en la dédiant à Florence Cassez, tout en renouvelant sa demande d'un transfèrement de la jeune femme en France dans le cadre de la Convention de Strasbourg.


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Florence Cassez, boycott et blocage
Le boycott est décidément dans l’air du temps. Après les polémiques et arguties autour de celui des produits israéliens, c’est désormais l’année du Mexique qui est dans le viseur, pour punir la justice et le gouvernement mexicains de ne pas transiger sur le sort de Florence Cassez. Les parents de la jeune femme, comme MAM et Martine Aubry, ont défendu depuis quelques jours cette option pour répliquer à la décision de la Cour de cassation mexicaine. La principale intéressée, depuis sa geôle, a exprimé le souhait contraire, demandant qu’on utilise les festivités pour parler de son cas : elle a entièrement raison.

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