mardi 22 février 2011

Actiris : poulet moules-frites

Relance pour le recrutement d'un "Directeur général (francophone)", publiée ce jour au

 

@ "Cet emploi est ouvert à toute personne titulaire d'un diplôme -> accès au niveau A" ; et de la carte ad'hoc de parti ?


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Le Forem, à la croisée des maux wallons
Une fois de plus, une fois encore, il nous vient une envie pressante de hurler. Le dossier du Forem et sa gestion par l’Olivier wallon en sont responsables. Car si les tergiversations actuelles se justifient – elles visent à imposer à une partie de la majorité régionale la désignation impartiale de plusieurs hauts fonctionnaires –, qu’il faille en arriver là est incompréhensible. Et inadmissible.
Un retour en arrière s’impose. L’Olivier wallon (PS, CDH et Écolo, pour les distraits) a été planté, en juillet 2009, sur les ruines encore fumantes de la gouvernance wallonne. La législature 2004-2009 avait été marquée par des scandales à répétition : logement social, « affaires » carolos, « affaire Donfut » et coûteuses formations à l’étranger financées par le Forem.
Les nouveaux partenaires avaient à peine scellé leur alliance que la crise financière débutait, transformant l’emploi et la relance économique en priorité, au même titre que la bonne gouvernance.
Et aujourd’hui, que constate-t-on ? Que le Forem, principal outil de formation et de remise à l’emploi, pourrait sous peu se retrouver avec une direction (au sens large) évanescente, composée d’un administrateur général prolongé ou faisant fonction, sans adjoint, et surplombant trois directeurs non nommés. Et cela alors que l’échéance est connue depuis près d’un an.
Plus grave encore : si cette succession est au point mort, c’est en raison de jeux partisans qu’il est, pour l’heure, difficile d’attribuer : certains, au sein du gouvernement wallon, espèrent encore se partager mandats et zones d’influence. Comme si le lot des scandales passés n’avait pas démontré les travers insupportables d’une particratie de parvenus.
Il y a pourtant urgence. À terme, les compétences de l’emploi pourraient échoir dans l’escarcelle régionale. Le dossier du Forem constitue dès lors un test pour le gouvernement wallon. La tripartite arrive en effet à la croisée des chemins. Ou la coalition régionale confie au Selor le soin d’attribuer les mandats vacants, dans la plus complète transparence, dotant au passage le Forem d’une direction compétente pour lutter contre le chômage. Ou elle emprunte à nouveau ces chemins qui ont conduite tant de fois la Wallonie à se perdre.

Actiris, comme un poulet sans tête
Actiris, l'ex-Office régional bruxellois de l'emploi, cherche un directeur général depuis juin 2009. Après bien des errements, le gouvernement bruxellois s'était enfin mis d'accord sur une procédure de recrutement - comprenez : sur le nom du candidat et son affiliation partisane. Et voila que tout le processus vole en éclat.
Le candidat unique au poste de directeur général a loupé l'examen.
Tout était en place pour qu'un socialiste succède à un autre socialiste à la direction générale d'Actiris, l'organisme en charge du placement des chômeurs en Région bruxelloise. Un seul candidat postulait à la fonction de directeur général, le socialiste Laurent Delvaux, ancien chef de cabinet des ministres Eric Tomas et Françoise Dupuis. Il ne lui restait qu'à franchir l'étape de la commission de sélection. Et patatras, le jury d'examen a recalé sa candidature. A l'unanimité, encore bien.
Signe de l'indépendance de la commission de sélection, ou de l'insuffisance criante du postulant, à vous de choisir. Le gouvernement n'a eu d'autre choix que de se ranger à la décision du jury. Il lui faut maintenant relancer la procédure de recrutement, ouverte aussi, désormais, à des candidats issus du secteur privé. Seule éclaircie dans la grisaille, le seul candidat au poste de directeur général-adjoint a, pour sa part, réussi l'examen. Mais il n'entrera en fonction qu'une fois désigné le directeur général. D'après le cabinet du ministre (cdH) de l'emploi, Benoît Cerexhe, la nouvelle procédure de recrutement devrait être bouclée d'ici le mois de mai ou de juin. Ce qui laisse sceptique un membre du comité de gestion d'Actiris, plutôt furieux de la tournure des événements. D'autant que l'actuel directeur général faisant fonction partira à la retraite en mai. Pension proche également pour  le responsable de la comptabilité et le directeur du personnel. De quoi laisser le paquebot Actiris à quai pendant de longues semaines. Pour Vincent De Wolf, chef de file des libéraux bruxellois au Parlement, cet échec de la procédure de recrutement est un camouflet pour le gouvernement.

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