dimanche 23 janvier 2011

Shame, c'est aujourd'hui !

Simon V.Viendez, viendez !
« Nous voulons secouer les cocotiers. A cinq, d'horizons, d'origines et de langues différents, on prouve qu'on peut arriver à travailler ensemble alors que les politiques n'arrivent pas à ouvrir le dialogue et s'insultent même
»

 
Phineas_Barnum
@nithou Courage et bonne chance, ket ! ;-)) #shame

nithou
@Phineas_Barnum gracias!!! :)


Thomas Royberghs :
« La manifestation connaît un succès incroyable et inespéré. Cela prouve le malaise qu'éprouvent les citoyens en raison de l'impasse politique que nous connaissons actuellement »


Lire aussi:
"le degré zéro de la politique"

En réponse à "le degré zéro de la politique" de J4M
 
Ils ne sont pas naïfs. Moi non plus.

Dans quelques heures, j’irai manifester.
Depuis quelques jours, j’observe et j’écoute avec intérêt ce qui se dit et s’écrit à propos. Il y a, comme toujours, trois types d’attitudes citoyennes devant cette manif: il y a ceux qui sont pour et qui viendront s’ils le sont assez, ceux qui sont contre et ceux qui s’en foutent.
 
Shame : y a pas de honte
"Apolitisme bêtifiant" (© Jean Quatremer, Libération) ou saine réappropriation citoyenne de la crise politique ? La manifestation "No government ? Great country" de ce dimanche peut paraître candide dans son message, un brin éparse dans ses motivations.
Il n'empêche. Elle répond à une saine équation : droit de vote = devoir de résultat. En Belgique, contrairement à la France, le vote est obligatoire. Le citoyen qui n'exerce pas son vote est passible d'une peine d'amende. En  revanche, en droit pénal, la privation des droits civiques est une peine très sévère. On ne badine pas avec le bulletin de vote.
Corollaire à ce devoir civique : une obligation de résultat. Le 13 juin dernier, 7,726 millions d'électeurs belges ont été appelés aux urnes. Plus de 220 jours plus tard : rien. Pas la moindre ébauche d'une équipe autour d'un projet. Pas la moindre perspective que cela ne change.

Des manifestants aux arrière-pensées inquiétantes
Combien de manifestants défileront-ils à Bruxelles, cet après-midi, pour faire part de leur «ras-le-bol» devant l’impasse politique actuelle? 10000? 20000? 30000? Les observateurs seront sans aucun doute attentifs au décompte final. Une chose est en tout cas acquise: le record de 300000 participants, établi par la «Marche Blanche» de 1996 (photo), ne sera pas battu. Les organisateurs de la manif’ n’ont pas, il est vrai, placé la barre aussi haut…

Cette manifestation n’en est pas moins fondamentalement ambiguë, car si l’ensemble des participants, flamands et francophones, défileront pour dénoncer l’immobilisme politique, il ne se dégagera de leur défilé aucune piste pour aller vers une solution rapide de la crise actuelle…. parce qu’il n’en existe aucune, et que  parmi les manifestants, il y aura sans doute une grande variété d’opinions sur la manière d’en sortir. Former rapidement un gouvernement pour s’occuper des problèmes économiques et sociaux, comme le réclament certains? C’est notamment le plaidoyer du… MR, qui n’est guère entendu. Et les tenants de la négociation communautaire auront beau jeu de répliquer que, parmi les problèmes socio-économiques urgents, il y a notamment celui du chômage. Et que pour affronter cette question, les recettes ne peuvent être les mêmes au nord et au sud du pays: il faut donc régionaliser la politique de l’emploi. Retour à la case départ?


Les 10 plus mauvaises raisons de ne pas descendre dans la rue dimanche

Juste trois points avant d’entamer ce texte :
1. pour comprendre un chouïa la situation belge, si vous ne la connaissez pas déjà, je vous renvoie à la lecture de « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves » sur Megaconnard.com. Certes ce texte ne se prétend pas ultra complet ni pointu sur la situation mais il en donne une vue d’ensemble. Et puis c’est moi qui l’ai écrit et j’adore faire ma propre promo.
2. quand je dis qu’il y a de mauvaises raisons de ne pas descendre dans la rue, cela implique qu’il y en a de bonnes, oui, mille fois oui. Mais pas celles-ci.
3. je remarque que tous les arguments quels qu’ils soient (pour ou contre) ne sont basés que sur des projections, des peurs, des avis subjectifs, rien de concret, de chiffrable, d’objectif. A moins d’être Madame Irma personne ne sait ce qui va se passer dimanche, ni après. Alors présenter ces arguments comme des choses avérées est de la malhonnêteté intellectuelle. Au lieu d’affirmer les choses, certains gagneraient à dire « j’ai peur que… », « il me semble que… », « j’en déduis que… », ce serait nettement moins manipulateur. Car, pour finir, tout le monde y va de sa petite théorie, la présentant comme seule vraie et valable. Ce qui est un mensonge.


Allons-y pour les 10 mauvaises raisons…

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