mercredi 19 janvier 2011

"L’honneur perdu des socialistes européens"

Les membres du Parlement européen n'ont pas souhaité voter une résolution en faveur de la démocratisation en Tunisie.


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Le groupe socialiste du Parlement européen, présidé par Martin Schulz, a joint ses  voix au groupe conservateur du PPE pour bloquer toute résolution sur la révolution tunisienne et sur la suppression de la liberté de la presse en Hongrie à la consternation des Verts, de la GUE (gauche non socialiste) et des… libéraux et démocrates. Ces deux groupes ayant la majorité à eux deux, l’Europarlement restera donc muet, lui qui est si prompt à condamner la moindre atteinte aux droits de l’homme à condition qu’elle ait lieu à l’extérieur de la zone d’influence de l’Union…
Les arguments des socialistes pour se justifier sont pour le moins curieux. Dans le cas tunisien, il s’agit d’attendre que « la situation se stabilise »… On se demande quand ils jugeront qu’il conviendra de soutenir le mouvement démocratique alors que, comme l’a dit Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe Vert, « si le dictateur est tombé, la dictature est toujours en place ». Combien de temps a-t-il fallu pour que le Parlement européen salue la chute du communisme ? Combien de temps lui faudrait-il pour se prononcer si la dictature communiste de Biélorussie était renversée ? Le fait que le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président déchu Zine El Abidine Ben Ali soit membre de l’Internationale socialiste est peut-être un début d’explication. Ce n’est qu’aujourd’hui (je dis bien aujourd’hui) qu’il a été exclu…

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